« La Thaïlande et les utérus des femmes thaïlandaises ne seront plus jamais une plaque tournante » pour cette pratique, s’est félicité vendredi 20 février le député Wallop Tungkananurak, après le vote de la loi jeudi soir par l’Assemblée nationale législative.
D’après ce dernier, très engagé dans ce dossier, le texte devrait entrer en vigueur en juin. Toute tentative d’outrepasser la loi sera passible de dix ans de prison.
Selon le Conseil médical de Thaïlande, plus de cent cliniques privées seraient spécialisées dans l’aide à la procréation, y compris via des mères porteuses. Mais pour qu’un couple puisse désormais y avoir recours, au moins l’un des deux devra avoir la nationalité du pays, être mariés depuis au moins trois ans. Et, de leur côté, les mères porteuses thaïlandaises devront être âgées de plus de 25 ans, être mariées, avoir déjà au moins un enfant et l’accord de leur mari sera requis. La Thaïlande a également voté en faveur d’un texte interdisant toute publicité de cette pratique.
Le but est de « mettre fin à une industrie de ‘location d’utérus‘ qui a fait de la Thaïlande une des destinations les plus prisées de ce qu’on appelle le ‘tourisme de fertilité’ », explique le quotidien thaïlandais The Bangkok Post. « Le pays a été secoué par plusieurs scandales de mères porteuses l’année dernière, dont celui impliquant un couple australien qui avait abandonné son bébé atteint de trisomie 21 à sa mère biologique thaïlandaise, gardant seulement la sœur jumelle en bonne santé avec eux en Australie ».
Mais pour les opposants à cette nouvelle loi : l’illégalité du commerce des mères porteuses risque de pousser l’industrie vers la clandestinité, rendant alors plus difficile pour les patients l’accès à des médecins et à des soins médicaux.
Avec l’AFP