Quelques mois après l’affaire du jeune Marwen, qui avait déjà suscité une vague d’indignation, six étudiants originaires de Kairouan ont été condamnés à trois ans de prison ferme et à cinq années de bannissement de la ville pour homosexualité. Le président tunisien a réagi à cette nouvelle condamnation et au bannissement de ces jeunes hommes de la ville de Kairouan.
Dans une vidéo diffusée par Mosaique Fm en marge d’une rencontre avec des membres du gouvernement et de l’Assemblée des représentants du peuple, Béji Caïd Essebsi a pris une ligne divergente des peines prononcées. Tout en exprimant son opposition à l’ingérence dans le travail de la justice, il a « estimé » la mesure de bannissement « inadmissible ».
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« Je ne veux pas interférer dans le travail de la Justice mais il y a des choses que l’esprit humain ne peut pas admettre », a affirmé le président de la République, soulignant que l’interdiction de séjour était « une mesure qui n’existe plus, nous l’avons abolie ».
La multiplication de ces arrestations et la sévérité des peines prononcées ont recentré le débat sur l’antagonisme entre le code pénal en vertu du quel les condamnations sont émises et la constitution, fondée sur les droits et le principe d’égalité et de préservation de la dignité humaine.