Suite au signalement du rectorat d’Amiens concernant les « propos homophobes » du chef d’établissement du lycée général et technologique Jean-Paul-II, le parquet de Compiègne a indiqué ce lundi 12 juin avoir ouvert samedi une enquête pour « diffamation », « injure » et « provocation publique à la haine et la discrimination ».
Rappelons qu’en avril dernier, plusieurs professeurs avaient dénoncé une censure lgbtphobe de la direction, qui leur avait interdits d’amener leurs classes voir au cinéma le biopic d’Olivier Dahan, « Simone Veil », qui traite de la lutte pour le droit à l’IVG, et « Rafiki », de Wanuri Kahiu, sur l’idylle naissante de deux jeunes femmes au Kenya.
En réaction, le directeur, Etienne Ancelin, aurait expliqué ne pas vouloir promouvoir une œuvre qui « banalise l’homosexualité », craignant qu’elle suscite « la controverse », et d’ajouter : « heureusement que les homosexuels sont une minorité car sinon, quid de notre humanité ? L’homosexualité n’est pas l’avenir de l’humanité ! ». Tandis qu’une autre de ses collègues, responsable de la pastorale, se serait émue du « nombre important » d’homosexuels au sein de la société, et de voir « tous ces jeunes penser que l’homosexualité peut être un chemin ».
Le directeur des services départementaux de l’Education nationale a demandé à l’établissement de « mettre en œuvre intégralement le programme et toutes les éducations transversales, dont l’éducation à la sexualité et la sensibilisation à toutes les formes de discrimination », précise l’AFP citant la procureure de Compiègne, Marie-Céline Lawrysz.