Eric Parmentier, le quatrième inculpé du meurtre à caractère homophobe d’Ihsane Jarfi, a comparu mercredi matin devant la chambre du conseil de Liège pour la prolongation de son mandat d’arrêt. Son avocat, Me Agliatta, a précisé que son client conteste le caractère homophobe des faits. Et qu’il était vivant quand ils l’ont déposé dans le champ.
Eric Parmentier, un Flémallois de 33 ans, est le quatrième protagoniste des faits, intercepté quelques jours après les trois premiers. Il a reconnu avoir participé à la séquestration et aux faits qui ont conduit à la mort d’Ihsane Jarfi.
Le cadavre d’Ihsane Jarfi a été découvert dans les bois de Nandrin une semaine après sa disparition du 22 avril dernier. Le jeune homme avait été embarqué dans une voiture alors qu’il sortait d’un endroit fréquenté par des homosexuels.
Selon Me Agliatta, Eric Parmentier nuance les faits et conteste le caractère homophobe.
“Il reconnaît avoir porté trois ou quatre coups à la victime lorsque celle-ci a formulé des propositions un peu malsaines. Ensuite, il y a eu un enchaînement et un effet de groupe. Les quatre inculpés se sont emballés et ont frappé Ihsane Jarfi. Ils l’ont aussi placé dans le coffre de la voiture et l’ont déshabillé. Mais mon client soutient que, lorsque la victime a été déposée à l’endroit où elle a été retrouvée, elle était encore vivante”, a précisé l’avocat.
L’avocat d’Eric Parmentier n’a pas réclamé sa remise en liberté à ce stade de la procédure et a précisé que son client était conscient de la gravité des faits qui lui sont reprochés.