C’est une première, un « record » aux États-Unis avec quelque « 678 candidats LGBTQ » (90 % de démocrates), qui ont remporté leurs primaires et se retrouvent en lice dans les 50 États américains pour les élections de mi-mandat du 8 novembre prochain. Il y en avait 574 au scrutin de 2020.
Un chiffre en augmentation de 18,1 % note le LGBTQ Victory Fund, justifié par la réaction des électeurs aux « attaques incessantes » perpétrées contre la communauté LGBTQ cette année particulièrement. 416 personnes LGBTQ se sont également présentées aux législatures des États.
« Les fanatiques espèrent nous murer » à domicile. Mais la stratégie s’est avérée infructueuse, suscitant au contraire les engagements et vocations d’une nouvelle vague de dirigeants LGBTQ, assure Annise Parker, ancienne maire de la ville texane de Houston et à la tête du LGBTQ Victory Fund, organisation nationale qui aide à financer des campagnes dédiées.
« Rester à l’écart n’est pas une option lorsque nos droits sont menacés. C’est le moment d’agir. C’est le moment de l’unité ».
Rappelons que ces élections de mi-mandat, les « Midterms », renouvellent la Chambre des représentants, un tiers du Sénat et toute une série de postes de gouverneurs et d’élus locaux.
Selon un sondage Gallup de février 2022, le nombre d’Américains s’identifiant comme LGBT a par ailleurs doublé depuis 2012 et atteint désormais 7,1%. Soit un électeur sur 10, qui peuvent influencer le paysage politique.
« Des moments comme ceux-ci peuvent contribuer à un changement sociétal et institutionnel plus global », souligne Julia Himberg, professeure à l’université d’État de l’Arizona. Elle mesure toutefois les conclusions. « Le changement systémique nécessite du temps et de la volonté. Il faut donc être prudent », ajoute l’experte citée par l’AFP.