Les autorités sanitaires américaines (F.D.A.) ont proposé vendredi 27 janvier un nouvel assouplissement des restrictions encadrant depuis les années 1980 les dons de sang des hommes homosexuels et bisexuels, par la suppression du délai d’abstinence préalable de 90 jours, au profit d’une évaluation individuelle.
La restriction était totale jusqu’en 2015, puis l’accès soumis à une période d’abstinence sexuelle d’un an et ramené à trois mois après de graves pénuries de sang lors de la pandémie de la Covid-19 en 2019. Les potentiels donneurs y étaient contraints, même en couple de façon exclusive. Mais sous les nouvelles directives, ils devront remplir un questionnaire et préciser s’ils ont eu de nouveaux ou plusieurs partenaires sexuels au cours des trois derniers mois, comme il est d’usage pour les hétérosexuels.
« Le maintien d’un approvisionnement sûr en sang et produits sanguins est primordial », a déclaré dans un communiqué Robert Califf, le commissaire de la Food and Drug Administration (F.D.A.). Et « cette proposition d’une évaluation individuelle du risque indépendamment du genre ou de l’orientation sexuelle nous permettra de continuer à utiliser les meilleures procédures scientifiques ». Mais ces mesures doivent encore être débattues publiquement, avant décision dans 60 jours.
Selon un rapport du Williams Institute, un groupe de réflexion de la faculté de droit de l’UCLA, cet assouplissement des critères permettrait d’augmenter l’approvisionnement en sang de 2 à 4 % par an.
Les personnes sous prophylaxie pré-exposition (PrEP), traitement préventif du VIH, ou sous autre traitement médical restent soumises à une période d’ajournement de trois mois. Sous PrEP injectable, à un délai de deux ans à compter de la dernière injection. L’interdiction reste effective pour les personnes ayant été testées positives au VIH.