Nigel Shelby était en première année au lycée de Huntsville, à Huntsville, en Alabama, État américain qui ne prévoit aucune protection juridique pour les personnes LGBTQI+. Le jeune homme était constamment harcelé en raison de son homosexualité. Il a mis fin à ses jours le 19 avril dernier. La Rocket City Pride, l’organisation en charge de la Marche des Fiertés locale, a annoncé une veillée, ce 21 avril, en sa mémoire.
Le directeur de son lycée a également publié un communiqué, exprimant sa tristesse, avec un rappel des signes qui doivent alerter et des conseils aux élèves et parents.
Selon le Center for Social Equity (Centre d’équité sociale), 74% des jeunes LGBTQ + américains affirment ne pas se sentir en sécurité à l’école.
« Racisme, sexisme, homophobie… Tout est lié et nous avons encore beaucoup d’efforts à fournir pour comprendre et agir. L’intimidation résulte d’un manquement de notre système, sur ce qui pourrait être considéré différent. Il en résulte une altération psychologiquement dommageable qui laisse de nombreux isolés, dégoûtés et déprimés », insiste Nadia Richardson, fondatrice d’un groupe de soutien No More Martyrs et diplômée justement de l’école secondaire de Huntsville. Et si, comparés aux jeunes hétérosexuels, les adolescents homosexuels, bi ou en questionnement sur leur orientation sont plus exposés au risque de suicide, « il est aussi en hausse de 50% chez les jeunes noirs », poursuit-elle, « d’où la nécessité d’aborder ces questions franchement, de libérer la parole des victimes. Trop de vies brisées. Le coût est trop important. »
Une participation aux frais d’obsèques a été lancée sur GoFundMe pour aider la famille de Nigel.
The Balloon Release and candlelight vigil for #NigelShelby. We’re all hurting for you. pic.twitter.com/GWmPJYrymm
— AAMU Common Ground (@aamu_cg) 23 avril 2019