>> The greatest magic of Harry Potter: Reducing prejudice
Dans un article intitulé “La plus grande magie d’Harry Potter : réduire les préjugés“, le Journal of applied social psychology démontre les bienfaits de la lecture de la saga à succès de JK Rowling auprès de ses lecteurs :
Nous avons réalisé trois études pour tester comment la lecture des célèbres best-seller sur Harry Potter améliore les comportements envers les groupes stigmatisés.
* Les lecteurs respectent davantage les immigrés
Pour commencer, les chercheurs ont demandé à 34 élèves italiens en classe de CM2 de remplir un questionnaire abordant le thème de l’immigration avant et après avoir lu plusieurs tomes d’Harry Potter et avoir suivi quelques cours au sujet de l’univers de la saga.
Ils se sont alors rapidement rendus compte en comparant leurs réponses, que les élèves éprouvaient une empathie accrue pour les immigrés surtout s’ils s’identifiaient au personnage incarné par Daniel Radcliffe.
En effet, le thème du sectarisme et de l’intolérance sont récurrents dans les livres de J.K. Rowling, analysent les chercheurs. À titre d’exemple, ils expliquent que Voldemort, qui représente le diable en personne (enfin quelque peu amoché quand même), a des arguments que l’on pourrait assimiler à celle de l’idéologie nazie : son principal but est d’exterminer tous ceux qui ne sont pas de “sang pur”, autrement dit, les Moldus, les Sang-de-Bourbe mais aussi les Sang-mêlé.
D’autre part, Harry et ses acolytes sont connus pour leur bon coeur naturel en prenant régulièrement la défense des êtres discriminés, considérés comme inférieur aux sorciers. On pense notamment à la relation du sorcier avec le petit elfe Dobby, contraint à servir la famille Malefoy, et délivré de ses obligations grâce au héros de la saga. On pense aussi à Hagrid, le demi-géant, souvent moqué et avec qui Harry s’est lié d’amitié. Sa force, c’est alors “d‘essayer de les comprendre et d’être sensible à leurs problèmes“.
* Plus de tolérance envers les homosexuels
La seconde étude porte sur l’homosexualité. Les chercheurs ont alors choisi 117 lycéens italiens dont une partie n’avait jamais ouvert un seul bouquin d’Harry Potter et les ont confronté, à travers un questionnaire également, à leur vision de l’homosexualité. Apparemment, les lecteurs assidus et passionnés qui s’identifiaient au personnage principal tenait un discours plus tolérant.
Chose étrange, car la question de l’homosexualité n’est pas vraiment abordé dans les livres. Car même si J.K. Rowling aurait affirmé : “J’ai toujours pensé que Dumbledore était gay”, les signaux ne sont pas vraiment transparents dans sa narration. Néanmoins, ce serait donc la preuve qu’inconsciemment, les aventures de son petit sorcier rendent les personnes plus tolérantes envers les personnes stigmatisées. Une hypothèse à nouveau confirmée dans leur dernier test, en Angleterre cette fois-ci et au sujet des réfugiés.
Il faut dire que J.K.Rowling (qui n’a a priori pas financé cette étude) a aurait voulu aller dans ce sens :
Les livres d’Harry Potter font un plaidoyer contre l’intolérance, et je pense que c’est une des raisons pour lesquelles certaines personnes n’aiment pas les livres, mais je pense aussi que c’est un message sain à transmettre aux jeunes gens.
Alors, ces chercheurs italiens ont-ils (enfin) trouvé la solution magique pour sauver le monde du trop plein d’intolérance, à savoir que tout le monde (re)lise Harry Potter ? Bien évidemment, il serait très réducteur de dire que la lecture de la saga à elle seule améliore la la mansuétude des enfants : d’autres facteurs rentrent bien évidemment en compte tels que l’éducation, l’environnement, etc.
Mais c’est quand même agréable de se dire que sur les plus de 400 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 1997, quelques uns ont peut-être provoqué une vague de tolérance sur autant de lecteurs.
>> Recent research shows that extended contact via story reading is a powerful strategy to improve out-group attitudes. We conducted three studies to test whether extended contact through reading the popular best-selling books of Harry Potter improves attitudes toward stigmatized groups (immigrants, homosexuals, refugees). Results from one experimental intervention with elementary school children and from two cross-sectional studies with high school and university students (in Italy and United Kingdom) supported our main hypothesis. Identification with the main character (i.e., Harry Potter) and disidentification from the negative character (i.e., Voldemort) moderated the effect. Perspective taking emerged as the process allowing attitude improvement. Theoretical and practical implications of the findings are discussed in the context of extended intergroup contact and social cognitive theory.
Avec konbini.com