>> Lifting ban on blood donations from gay men could save over 1 million lives each year: Study
Selon une étude conduite à l’Université de Californie, cette population pourrait fournir près de 350 000 litres de sang chaque année et sauver plus d’un million de personnes, rien qu’aux Etats-Unis.
L’étude a été menée en collectant les données de 2008, 2010 et 2012 de la « General Social Survey » un vaste sondage effectué tous les ans par le gouvernement américain sur des questions sociétales. Les chercheurs ont également croisé les informations fournies par la Croix-Rouge américaine.
« Aucun fondement scientifique »
« Un seul don peut être utilisé pour sauver la vie de trois personnes », rappelle l’un des auteurs, Ayako Miyashita. Dans une déclaration commune, la Croix Rouge américaine, l’Association médicale américaine et la Banque américaine du sang jugent « discriminatoire » l’interdiction qui pèse sur les homosexuels, et soulignent qu’elle ne repose sur « aucun fondement scientifique ».
La Federal Drug Administration (FDA) – l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux – a interdit le don de sang aux homosexuels en 1983, date à laquelle on a découvert que le virus du VIH pouvait se transmettre par voie de transfusion. Après l’affaire du sang contaminé, plusieurs pays ont adopté des lois comparables, mais beaucoup les ont abrogées ou amendées depuis. Le Royaume-Uni autorise le don de sang des homosexuels en l’absence de relation sexuelle dans les douze mois. Au Canada, ce délai s’établit à cinq ans.
En France, cette interdiction est toujours en vigueur, malgré les demandes répétées des associations de défense des droits des homosexuels. Récemment, le cas de Geoffrey Léger, un homosexuel qui a attaqué l’EFS pour avoir refusé son don de sang à la faveur de son orientation sexuelle, a relancé le débat sur la pertinence de cette loi. Dans sa décision, la Cour Européenne de Justice a récemment estimé que l’homosexualité ne constituait pas « en soi » un comportement qui justifierait l’exclusion permanente du don de sang.
L’été dernier, un rapport a été transmis au gouvernement par le député socialiste Olivier Varan. Il propose de lever l’interdiction. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a réagi et jugé « anormal qu’il y ait un élément de discrimination », tout en se disant dans l’incapacité de modifier la loi « sans une garantie absolue que cela n’apportera pas plus de risques pour les transfusés ».
>> Lifting a ban on blood donations from gay men would increase the amount of available blood by hundreds of thousands of liters each year and save more than a million lives a year, a California study showed on Friday.
The US Federal Drug Administration (FDA) has banned gay men from donating blood since 1983, when it was discovered that HIV, the virus that causes AIDS, was being transmitted through transfusions.
Eliminating the ban could bring in roughly 291,145 liters of blood annually, while allowing donations from gay men who had not had a sexual partner in a year could yield 150,000 liters, the study estimated. With a five-year policy, nearly 142,000 liters could be collected, according to the study by the Williams Institute on Sexual Orientation and Gender Identity Law at the University of California, Los Angeles (UCLA).
« The American Red Cross suggests that each blood donation has the potential to be used in life-saving procedures on three individuals, » said study co-author Ayako Miyashita. « Our estimates suggest that lifting the blood donation ban… could be used to help save the lives of more than 1.8 million people. »
The American Medical Association, the American Red Cross and the American Association of Blood Banks in a statement this summer called the FDA ban « discriminatory » and « not based on sound science ».
HIV has targeted a disproportionate number of gay men since the 1970s, with 72% of new HIV infections in 2010 affecting gay and bisexual male youth. The United Kingdom allows gay men to donate blood if they have not had a sexual partner in 12 months. In Canada, the cut-off is five years.
An FDA spokeswoman said the agency was continuing to re-evaluate policies but does not plan to lift the ban until scientific evidence can show that won’t increase the risk of infection for patients receiving blood transfusions. « We applaud the critical contributions made by blood donors and we are sensitive to the concerns of potential donors and other individuals affected by current blood safety policies, » said spokeswoman Jennifer Rodriguez.
The study analyzed data collected in 2008, 2010 and 2012 through the General Social Survey, a national poll conducted by University of Chicago researchers, with a sampling error of plus or minus 1%. It also relied on data from the American Red Cross.
par Marion Guérin
pourquoidocteur.fr