Si le fascisme appelle à un repli nationaliste, il faut bien voir qu’il ne s’agit pas que d’une démarche raciste. Le fascisme c’est le culte du guerrier, le virilisme et le sexisme exaltés en tant que défense de la nation.
Les évènements de Toulouse ont rappelés à ceux et celles qui ne voulaient pas y croire ce que représentait concrètement la barbarie fasciste.
Mais ces dernières années ont aussi vu une montée de la barabarie envers les personnes homosexuelles.
Des remarques « anodines » aux insultes, jusqu’aux aggressions physiques, l’homophobie est une réalité en France, malheureusement très présente en particulier chez les jeunes hommes. Dans la rue, à l’école, au sport combien de fois peut-on entendre des jeunes se qualifier de « pédés », « tapettes », etc ? Combien de personnes ne peuvent imaginer que deux hommes puissent s’aimer et vouloir vivre ensemble ? Combien « n’ont rien contre » sauf lorsqu’il s’agit de proches ? Combien ne peuvent imaginer qu’une femme puisse être réellement lesbienne et non un objet de fantasme ?
L’homophobie est un poison qu’il faut comprendre et combattre.
Pour cela il faut comprendre d’où elle vient : le patriarcat. La vision du monde patriarcale consiste à dire que les hommes doivent être grands, forts, et « conquérir » des femmes qui, elles, se doivent d’être belles, charmantes, et dociles vis-à-vis des hommes. Il n’y a pas ainsi de place pour les gays et les lesbiennes. Les premiers étant considérés comme des « déviants », et les secondes ne sont même pas reconnues en tant que telles.
Malheureusement, tout comme le sexisme, le patriarcat est également par des personnes qui en sont elles-mêmes victimes en particulier chez certains gays ultra-musclés et ultra-virils.
Au sujet de l’homophobie Marine Le Pen a pu dire des phrases comme celle-ci : « J’entends de plus en plus des témoignages sur le fait que dans certains quartiers, il ne fait pas bon être femme, ni homosexuel, ni juif, ni même français ou blanc. »
Tous les éléments de cette phrase sont vrais. Le sexisme, l’homophobie, l’antisémitisme sont un poison qui divise les masses, et donc particulièrement dans « certains quartiers ». La question du racisme anti-blanc est aussi un problème bien qu’il ne prenne pas la même forme que le racisme anti-arabe et anti-noir, ni les mêmes proportions. Pourtant, cette phrase est un exemple typique de la démagogie fasciste. Le sexisme, l’homophobie, l’antisémitisme, et la racisme anti-blanc sont dénoncés (en apparence), mais pas…le racisme anti-arabe, anti-noir, anti-indien, anti-chinois, anti-portugais, etc.
Et à l’avenir elle pourra très bien tenir des déclarations anti-gays et anti-raciste, ou antisémites et anti-racistes. Tout ce qui compte c’est la forme, car le fond dans tous les cas est identique : diviser les masses sur de faux critères de sexe, d’orientation sexuelle, d’origines, de couleur de peau, ou de religion.
Car au final, le fascisme ne permettra jamais aux gays et aux lesbiennes de pouvoir vivre sans se cacher, sans avoir peur des regards extérieur. Leur existence même lui est inconcevable.
Marine Le Pen prétend se soucier de la vie des gays et des lesbiennes, mais elle n’évoque jamais le taux de suicide chez les jeunes gays et les jeunes lesbiennes. Elle n’évoque pas non plus le nombre de jeunes gays, principalement, atteints du VIH. Elle n’offre aucune issue face à l’homophobie et au patriarcat.
Pour qu’aucun couple n’ait peur de se tenir la main en public, pour qu’il n’y ait plus besoin de cacher qui on est vraiment à sa famille, ses proches, son entourage, il faut une unité métissée et populaire pour faire face à la barbarie fasciste. Pour qu’il n’y ait plus d’adolescent qui se suicide à cause du poids de l’homophobie, il faut une nouvelle culture positive tournée vers l’avenir et non vers un passé mystifiée comme le fait le fascisme.
Contre l’homophobie et le fascisme,
rejoins l’Action Antifasciste,
monte ton groupe antonome gay et lesbien antifa!