Famille : le sujet de la PMA pour les homosexuelles «n’est pas clos» déclare Rossignol

Laurence Rossignol, la secrétaire d’Etat à la Famille, a déclaré lundi que le sujet de la procréation médicalement assistée (PMA) pour les homosexuelles « n’est pas clos » car « la question continuera d’être posée à la société française ».

« La question de la PMA ne sera pas traitée dans la proposition de loi sur l’autorité parentale« , dont l’examen reprend lundi à l’Assemblée nationale, a rappelé Mme Rossignol dans un entretien au Figaro.

« L’opinion exprime une lassitude de ces débats plutôt qu’une opposition. Mais il est clair que la question continuera d’être posée à la société française. Le sujet n’est pas clos », estime-t-elle.

Alors que plusieurs tribunaux, dont le TGI de Versailles, ont refusé d’autoriser certaines femmes à adopter l’enfant de leur épouse conçu par PMA à l’étranger, la secrétaire d’Etat a jugé « légitime » les demandes des signataires du manifeste des 343 femmes qui revendiquent d’avoir eu recours à ce procédé, interdit en France pour les homosexuelles.

« Je suis perplexe d’un point de vue juridique sur l’argument de la fraude à la loi invoqué par le tribunal de Versailles pour motiver le refus d’adoption d’un enfant issu d’une PMA », a commenté Mme Rossignol.

Selon elle, « l’esprit de la loi sur le mariage pour tous est clairement de permettre l’adoption par l’épouse de la mère. Il faut le respecter et harmoniser les enquêtes d’adoption, les alléger ».

En revanche, Laurence Rossignol souligne que la Gestation pour autrui (GPA) est « une infraction pénale » et qu' »il faut maintenir strictement l’interdiction de la GPA qui ouvrirait un marché et prospèrerait sur la pauvreté et la marchandisation du corps des femmes ».

AFP