En dépit de l’opposition de la droite et de l’extrême droite, le Parlement grec a voté mercredi 9 mai, par 161 députés contre 103, une disposition autorisant désormais les couples de même sexe, liés par un pacte d’union civile, à accueillir des enfants placés.
Dans un pays où leur prise en charge publique est notoirement déficiente et où les lenteurs de procédures alimentent un florissant commerce, note l’AFP, le Premier ministre Alexis Tsipras, s’est félicité d’une mesure qui offre à ces enfants, invisibilisés par l’état, l’opportunité de grandir dans un environnement stable, « un véritable foyer avec des parents attentionnés ».
« C’est un engagement important, un acte d’altruisme et de solidarité », a-t-il souligné. Et, s’il y a eu confusion dans la compréhension du texte, il insiste, le placement est une intervention temporaire, qui permet « le retour de l’enfant » dans sa famille d’origine, si la réunification est envisagée.
La Grèce a ouvert en décembre 2015 l’union civile aux homosexuels, sans prévoir de dispositions relatives à l’adoption. D’où la centralisation du débat. Mais globalement, l’article a été voté par le parti Syriza de gauche au pouvoir et l’opposition de centre-gauche.