Signatures, photos, sourires… arborant un t-shirt rouge vif avec l’inscription : « Je suis Gandalf et Magneto, faut vous y faire ! » en référence à « Certaines personnes sont gays, faut vous y faire ! », à 76 ans Ian McKellen a charmé le Festival jeudi soir, distribuant des signes amicaux à chaque fois qu’un fan hurlait, au loin : « You shall not pass ! », en référence à sa réplique culte dans Le Seigneur des Anneaux.
« C’est sans doute pour cela qu’on m’honore à Deauville bien que je ne sois pas américain… Vous savez, je suis un peu venu au cinéma grâce à Jacques Tati : Les vacances de Monsieur Hulot fait partie de mes films préférés ».
Un peu plus tard, suite à un discours de remerciements pour les honneurs reçus, il a présenté au public Mr Holmes de Bill Condon, qui sortira en salles le 27 avril 2016. Il y incarne avec brio un Sherlock Holmes à la retraite et déclinant. « Vieillir peut être très douloureux et désagréable. Et la mort intervient parfois comme une délivrance…», explique-t-il, laconique. « J’aimerais poursuivre ma route sur Terre en restant maître de mes facultés ».
Avant que le cinéma ne lui tende les bras, Ian McKellen était (et l’est toujours) un des meilleurs interprètes shakespeariens de son pays. Ses prestations théâtrales lui ont d’ailleurs valu une pluie de récompenses.
Co-fondateur de Stonewall, une association anglaise qui milite pour les droits des homosexuels, il s’est également exprimé sur la question, lui qui a réalisé son coming out en 1988 (et qui n’a pas quitté son amoureux d’une semelle).
« Les améliorations ont été conséquentes ces dernières années. Aujourd’hui, on ne peut pas être élu à des fonction d’état en Angleterre si on est homophobe », se satisfait-il. « La semaine dernière, un joueur de rugby grand et viril est sorti du placard, c’est bien ! Il faut que ça arrive avec des footballeurs… (…) Dans les écoles, les enfants n’ont aucun problème avec l’homosexualité. Les professeurs sont bien moins modernes qu’eux (rires). Je reste positif pour le futur ».
avec Metronews.fr