Beaucoup de pays européens se sont préparés à la célébration du Christopher Street Day qui se commémore par des défilés souvent appelés Pride. De nombreuses villes dans ces pays font bon accueil pour ces évènements au cours desquels les droits des homosexuel-le-s sont mis en avant.
L’Allemagne est l’un de ces pays.
Le drapeau arc-en-ciel est hissé au niveau national déjà devant beaucoup d’Hôtels de ville, de Parlements et de bâtiments du gouvernement en appui à ces revendications. Cependant quelques ministères dont le Ministère de la Famille, le ministère de la Justice et le Ministère de l’Environnement à Berlin ont dû retiré le drapeau apparemment sur la pression de la chancelière Angela Merkel.
Peu avant le début de la saison des Prides, le ministère de l’Intérieur et du Sport avait annoncé dans un décret aux villes et aux communes que les drapeaux des organisations privées ne pourraient plus être hissés devant les bâtiments officiels en application d’une loi de 2005 qui donne à ce ministère l’autorité de décider si un drapeau autre que allemand, européen, régional ou local pourrait être hissé officiellement. On a appris que tardivement que cette disposition concernait aussi les drapeaux arc-en-ciel.
L’organisation LGBT « Gaymeinsam » voit dans la réactualisation de ce décret une « Lex Regenbogenfahne » (Loi drapeau arc-en-ciel) avec laquelle la pratique devenue habituelle du pavoisement arc-en-ciel devra être abandonnée dans la capitale et ailleurs en Allemagne. Déjà au Mecklembourg et Poméranie occidentale, le symbole LGBT international n’a plus sa place aux frontons des bâtiments publics.
« Nous ne comprenons pas que le ministère de l’Intérieur veut empêcher justement ce symbole qui a une valeur internationale », dit son président Sascha Priebe. « Le drapeau arc-en-ciel est un symbole pour la diversité, le respect et l’acceptation des lesbiennes et des gays. En hissant ce drapeau, les villes et les communes donnent un signe de leur solidarité avec ces valeurs. »
Source : dialogai.org