La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen s’est déclarée dimanche « extrêmement opposée à la généralisation de la garde alternée » pour les enfants de couples séparés qu’elle a rapproché de l’adoption pour les couples homos
« Je suis extrêmement opposée à la généralisation de la garde alternée. Elle correspond comme bien souvent à la prise en considération de l’intéret du papa ou de la maman et jamais de la prise en considération de l’intéret de l’enfant », a dit Mme Le Pen lors de l’émission « Tous politiques » France-Inter/LeMonde/AFP.
« La garde alternée est, sauf cas exceptionnel, un élément de déstabilisation des enfants qui deviennent des enfants nomades, des enfants escargots qui vivent en permanence avec leur maison sur leur dos », a expliqué la présidente du FN.
Marine Le Pen juge qu' »il faut qu’ils soient avec un parent et qu’ils puissent voir l’autre parent de manière extrêmement régulière », a-t-elle ajouté jugeant que « la garde alternée est quelque chose d’eminemment néfaste ».
« Dans ce domaine comme dans le domaine de l’adoption par les couples homosexuels, on s’attache toujours à répondre à l’exigence des adultes. L’honneur de la société c’est de penser à l’intérêt de l’enfant même s’il va à l’encontre de l’intérêt de l’adute », a-t-elle ajouté.
Concernant l’adoption par les couples homosexuels, Marine Le Pen estime que « dans le doute », il est « légitime de mettre en place le principe de précaution ».
« Et puis il y a le principe de bon sens. Lorsqu’on a des enfants qui commencent l’existence en n’ayant pas de parents, on peut se dire que c’est quand même leur rajouter une charge supplémentaire que de les mettre dans des conditions où ils ne seront pas dans une structure familiale classique avec un référent papa et un référent maman », selon Marine Le Pen.
Marine Le Pen a rappelé qu’elle était « contre le mariage homosexuel et contre l’adoption » et qu’elle n’avait pas manifesté contre le mariage pour tous pour « dénoncer le piège de la gauche dans lequel s’est engouffrée la droite ».
« Un piège pour cacher l’absence totale de réponse aux préoccupations quotidiennes des français (…) Aujourd’hui la vraie question c’est ‘comment on fait pour ne pas avoir le chômage pour tous' », a déclaré Marine Le Pen..