La députée de l’Allier, Laurence Vanceunebrock-Mialon, vient d’annoncer ce mercredi 3 juin le dépôt tant attendu de sa proposition de loi visant à interdire les « thérapies » de conversion, également appelées « réparatrices » ou encore de « réorientation sexuelle ».
« Réponse essentielle à l’attente des victimes », tout ne tient plus qu’à son intégration désormais au calendrier parlementaire, a précisé l’élue, en espérant un examen début 2021. Elle travaille sur le projet depuis 2 ans.
Le texte prévoit la création d’une infraction spécifique, avec facteurs aggravants. Cela permettra des plaintes et des poursuites sur ce « thème bien spécifique », et d’établir aussi des « statistiques » qui n’existent pas aujourd’hui en France, a-t-elle ajouté dans la presse.
La proposition de loi « interdisant les pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne », dites #thérapiesdeconversion est officiellement en ligne sur le site de l’@AssembleeNat⤵️https://t.co/okbnnBpWLS pic.twitter.com/G7H7ffv3a4
— Lau VANCEUNEBROCK (@LaurenceVanceu) June 3, 2020
Rappelons que l’ONU s’est déjà prononcée en 2015 contre ces pratiques, qualifiées de « violentes » et « abusives », et que le Parlement européen a suivi, exhortant en mars 2018 les pays membres de l’Union à légiférer pour interdire ces pseudos thérapies, qui ont dans leur sillage « la pathologisation des identités sexuelles, pour protéger les personnes LGBT de ces menaces ».
Le 16 mai dernier, quelques jours après l’Allemagne, l’Albanie est d’ailleurs devenu le 3e pays européen à les proscrire. Malte, toujours en tête cette année du classement Rainbow de l’ONG Ilga Europe, s’est distingué le premier, en les pénalisant dès 2016, avec des amendes et peines de prison.