Comme tous les ans, ce 17 mai, à l’occasion de l’IDAHOT, le ministère de l’Intérieur a dévoilé les chiffres 2022 des actes anti-LGBT+ enregistrés par les services de police et de gendarmerie sur l’ensemble du territoire français : 4 040 faits, contre 3 920 l’année précédente, soit une hausse de 3%, pour 2 420 crimes ou délits, contre 2 170 en 2021, en augmentation donc de 13%, avec 1 620 contraventions contre 1780 précédemment.
L’étude note également que ces atteintes ont explosé depuis 2016 de +129 % pour les crimes et délits et +115 % pour les contraventions. Le dépôt de plainte reste encore marginal.
Les injures et diffamations sont en-tête avec 57%. Le harcèlement et les atteintes à caractère sexuel représentent respectivement 5 % et 2 % des crimes ou délits (un peu moins de 200 infractions), commis, pour plus de la moitié, dans des agglomérations de plus de 200 000 habitants (56 %).
Les hommes sont les plus touchés (72 % en 2022) et les jeunes de moins de 30 ans (52 %). Plus de la moitié des victimes ont été agressées dans des lieux publics, et les mis en cause sont aussi majoritairement des hommes (83%) : 35 % ont moins de 20 ans, dont 11 % ont moins de 15 ans. Parmi les auteurs présumés 20 % ont plus de 50 ans, soit une part supérieure à celle constatée parmi les auteurs présumés pour le reste de la délinquance.