La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a annoncé ce mercredi 17 mai la constitution, d’ici « l’automne prochain », d’un groupe d’experts afin de définir des préconisations pour « favoriser l’inclusion » des personnes transgenres dans le sport de haut niveau.
« On est là face à une évolution sociétale qu’on doit arriver à mieux accommoder dans le sport (…), d’abord dans le monde amateur en encourageant la pratique sportive des personnes transgenres », a-t-elle assuré, lors d’un colloque organisé au Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris-2024 (Cojo), sur la lutte contre la lgbtphobie dans le sport.
« On a un enjeu particulier sur le sujet du haut niveau (…) On peut parfaitement comprendre que les choses soient évolutives sur ce terrain-là, mais il faut qu’on ait le plus possible de critères pour favoriser l’inclusion des personnes transgenres dans nos compétitions sportives », a souligne la ministre. « On ne peut pas être dans une logique de fermeture et ne pas vouloir éclairer davantage la réflexion par la mobilisation de nos experts ».
Rappelons que fin 2021, le Comité international olympique (CIO) a renoncé à établir des directives uniformes quant aux critères de participation des sportifs intersexes et transgenres, laissant la main aux fédérations internationales. En mars dernier, la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics) a ainsi décidé d’exclure des compétitions féminines internationales les athlètes transgenres « ayant connu une puberté masculine ». Il faut « plus de preuves que les femmes trans ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques », pour prendre en considération « l’option d’une inclusion », a détaillé son président Sebastian Coe.