L’intervention du chef de l’Etat s’inscrivait dans un contexte de multiplications des actes anti juifs, après les attentats de janvier, les attaques de Copenhague, ou encore la profanation d’un cimetière juif à Sarre-Union (Alsace). Devant une salle remplie de dignitaires religieux, de ministres, d’élus, et de personnalités du monde de la culture, François Hollande a exprimé son souhait de voir « des sanctions plus rapides et plus efficaces ».
L’antisémitisme, le racisme et l’homophobie ne devraient ainsi plus relever du droit de la presse mais du droit pénal commun
Une mesure que M. Cukierman, le président du CRIF, avait appelé de ses vœux. Le chef de l’Etat en a profité pour rendre hommage aux forces de l’ordre, et a glissé que cela lui faisait plaisir de voir des mères juives « distribuer des compléments alimentaires » aux soldats devant les synagogues, provoquant les rires de l’assemblée. La seule pointe d’humour dans une soirée empreinte de gravité.
C’est au sujet d’Internet que François Hollande a été le plus virulent. Appelant les grands groupes à la « responsabilité », il a estimé que « le monde numérique n’est pas hors de réalité, il ne pourra donc pas être hors de la légalité ». Avant de lâcher à propos des sites de partage de vidéos en ligne : « l’indifférence devient complicité. »
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Nicolas Chapuis
Journaliste au service Politique