Interrogé sur des regrets qu’il pourrait nourrir, il a admis que des réformes auraient pu être menées « plus vite », plus « promptement », plus « rapidement », comme sur la loi ouvrant le mariage homosexuel.
« J’aurais pu, parfois, réagir plus promptement par rapport à certains débats qui auraient dû être clos plus rapidement, je pense par exemple à la loi sur le mariage, a précisément déclaré François Hollande.
« Je pense que ça a été trop long, et que nous aurions dû faire voter ce texte dans un délai plus court », a-t-il ajouté.
De fait, l’examen et le vote de la loi instaurant le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe a pris six mois, de novembre 2012 à avril 2013, permettant à la polémique et une forte mobilisation hostile de prospérer.
« Mais je ne suis pas un président qui doit être dans le regret », a dit François Hollande qui se veut « dans le rebond, dans la réplique, dans la réponse, dans la réaction et donc dans la réussite ». « Je veux que ce quinquennat puisse être un quinquennat de réforme et de changement », a-t-il ajouté.
« Moi, je n’ai rien à perdre », a insisté le président: « J’ai été élu par les Français, c’est un honneur considérable qui m’a été fait, une chance formidable qui m’a été donnée ». « Je ne suis pas né comme ça en me disant: je vais être président et puis j’essaierai de l’être encore davantage », a dit François Hollande. « Je veux qu’on se dise: ce passage, ce moment, ces cinq ans – nous verrons s’il y a lieu d’en faire davantage – ça a été pour le pays le moment où il a fait ses réformes, ses choix, permis que nous nous redressions ». « Je veux, qu’à la fin, les Français se disent: on a eu raison d’avoir confiance en nous, parce qu’on est un grand pays ». « Je veux que la France se dise qu’elle a eu toutes ses chances pendant ces cinq ans », a conclu le chef de l’Etat.
AFP