Rétrovirologiste, prix Nobel de médecine en 2008, conjointement avec le Pr Luc Montagnier, pour la découverte, en 1983, du virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida, Françoise Barré-Sinoussi, vient d’être nommée à la présidence de Sidaction, succédant à Pierre Bergé, a annoncé, ce 14 novembre, l’association.
Engagée depuis douze ans au sein de Sidaction, Françoise Barré-Sinoussi avait jusement intégré, à la demande de Pierre Bergé, le conseil d’administration en tant qu’administratrice au Collège scientifique et médical en 2005. Elle a toujours eu à cœur de soutenir Sidaction, seule association en France à financer la recherche dans le domaine du VIH.
« Je suis fière de poursuivre le travail mené par Pierre Bergé », a déclaré la chercheuse, saluant « l’admirable engagement » du mécène.
« Face aux enjeux actuels de l’épidémie, la puissance du collectif de Sidaction formé par les personnes vivant avec le VIH, les chercheurs, les soignants et les activistes est essentielle. En tant que présidente, je mènerai de front le combat contre le sida et pour la défense des droits humains car ils sont étroitement liés. C’est ainsi que nous contribuerons à un accès universel et équitable à la prévention, aux soins et aux traitements », a-t-elle expliqué dans son communiqué.
Membre de l’Académie nationale des sciences en France depuis 2009, Françoise Barré-Sinoussi fut également présidente de l’International AIDS Society (IAS) de 2012 à 2014. Elle a récemment été élevée à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’honneur.
Le conseil d’administration de #Sidaction a nommé à la présidence de l’association le Pr. Françoise Barré-Sinoussi, co-découvreuse du #VIH et Prix Nobel de médecine 2008. Elle succède à #PierreBergé : https://t.co/GmHxG5jnLS pic.twitter.com/vJBmmnN4YG
— Sidaction (@Sidaction) 14 novembre 2017
Figure incontournable de la lutte contre le VIH, elle revendique par ailleurs la nécessité d’une mobilisation renforcée des acteurs politiques à tous les niveaux.
« Un engagement politique et financier ambitieux doit constituer une des priorités de nos décideurs en France et à l’international. Sans l’implication de tous, des citoyens jusqu’aux politiques, nous n’atteindrons pas les objectifs fixés par l’ONUSIDA et ne mettrons pas fin à l’épidémie de VIH. » conclut-elle.
Co-fondée en 1994 par Line Renaud, renommée mardi vice-présidente, et Pierre Bergé, Sidaction finance aussi bien des programmes de recherche et des associations d’aide aux personnes séropositives et de prévention, en France comme à l’international.