Le mariage pour tous, la Manif pour tous, la France tout court n’avait sans doute pas besoin de ça. De quoi ? De Frigide Barjot, ovni has-been du PAF français, qui a autant de crédibilité dans son rôle politique qu’une Véronique Genest ou qu’un Olivier Minne.
Mais faute de porte-drapeau, l’ancienne jet-setteuse, mariée avec Basile de Koch (frère de Karl Zéro), est devenue en un rien de temps, l’emblème de la catholique engagée, prête à se battre contre cet effroyable mariage gay.
Depuis quelques jours, la presse nous abreuve d’un débat stérile entre elle, Karl Zéro et Basile de Koch : des gens dont on se fout éperdument, n’est-ce pas, mais qui trouvent leur place dans les médias sur le dos du débat du mariage homosexuel. Se faire de la publicité sur un tel sujet, c’est on ne peut plus classe…
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Frigide Barjot, une artiste ?
D’abord, il y a eu Karl Zéro, qui s’est offusqué du comportement de sa belle-soeur dans une lettre ouverte.
« Serais-tu grisée à ce point par la médiatisation ? Au point de ne plus vouloir redescendre de ton glorieux destrier, telle Jeanne d’Arc pressentant qu’il faut maintenant enfiler la tenue de Sans-Culotte de Charlotte Corday pour rester au top ? On va faire quoi alors ? On va s’entretuer, parce que ça détend ? », s’interroge le journaliste.
« Tu es devenu l’égérie de la Manif pour tous. Là encore, je me suis rassuré, pensant qu’il s’agissait d’une posture, et que comme tu avais rêvé d’être une artiste… »
Une artiste, ça, Frigide Barjot n’a jamais vraiment réussi à l’être. C’est pas faute d’avoir essayé, hein. Notamment dans cette vidéo, où elle expose ses talents d’actrice avec un ridicule difficilement atteignable, même par les acteurs d' »Hélène et les Garçons » ou de « Premiers Baisers ».
[youtube]http://youtu.be/M-bQ6TdoPVI[/youtube]
Même dans la chanson, ce n’était toujours pas çà. Et là encore, à côté, Lorie semble la reine des chansons à texte.
C’est donc elle l’égérie de la Manif pour tous ? Une porte-parole sans aucun talent qui, d’ailleurs, a joué les violons ce midi dans l’émission du « Grand 8 », avec une fausseté sans nom.
« C’est très difficile de ne pas arriver à se faire entendre. La France est là, elle va effectivement s’arrêter si on ne nous laisse pas parler. (…) Laissez-moi faire, laissez-moi parler. J’en ai marre. Vous ne me laissez pas parler. Stop, s’il vous plaît », a pleurniché Frigide Barjot, qui a opté pour une nouvelle posture, celle qu’on pourrait presque qualifier de » Le Penisante « , tant c’est le crédo de Marine est aussi de faire pleurer sur son sort, argumentant qu’on ne la laisse pas assez parler.
Voici un exemple parmi tant d’autres :
Ils ne connaissent pas le téléphone dans la famille ?
Donc, nous en sommes à la lettre de Basile de Koch, adressée à son frère Karl Zéro, pour répondre à ses précédentes attaques. Euh, sinon, le téléphone, ils ne connaissent pas ces gens-là ? Ou même Skype, hein, je sais pas, juste pour savoir.
« Concernant le désormais fameux ‘engagement n° 31’ du candidat Hollande, je savais que la France était coupée en deux. Mais voilà maintenant que c’est notre famille ! (…) J’ai appris que tu étais un chaud partisan du ‘mariage pour tous’ – sauf pour moi. Ma femme, as-tu révélé dans la bonne humeur générale, avait tous les défauts : fêlée, opportuniste et même pas catho comme toi ! Mais si tu savais tout ça avant, Karl, t’aurais quand même pu me prévenir… « , s’amuse-t-il avant de dire que sa femme, elle ne veut de mal à personne, que c’est la faute du gouvernement, et qu’au final, pourquoi ne pas boire tous un verre pour en parler ? Voilà une idée qu’il aurait été judicieux d’envoyer par sms, et de nous épargner ce pugilat familial, non ?
Je ne suis pas adepte de politique, vous l’aurez compris, puisque je suis beaucoup plus à l’aise pour parler de Nabilla, que de la mesure 31 justement.
Ce que j’ai du mal à comprendre, seulement, c’est ce que vient faire Frigide Barjot dans ce débat. Pourquoi c’est elle qui représente les « anti ». Si j’étais une opposante au mariage pour tous, je ne supporterais pas une seule seconde d’avoir une personne au surnom si vulgaire comme porte-drapeau.
Je ne supporterais de devoir sans doute expliquer à mes gosses (que je traînerais de façon inconsciente dans toutes les manifs, d’ailleurs), l’explication du mot ‘frigide’ parce que cette femme n’a pas jugé bon de le changer pour plus de crédibilité dans un débat qui est tout sauf marrant.
Les pleurs, c’est comme un point Godwin
Pour moi, les pleurs de Frigide Barjot, c’est un peu comme quand on atteint le point Godwin dans une conversation : elle n’a tellement pas d’argument qu’elle est obligée de pleurer pour qu’on l’entende. Et que son jet-setteur de mari est obligé lui aussi de prendre son clavier pour la défendre. C’est elle la représentante des anti ? Laissez-moi rire !
Dans les autres pays européens, le débat semble beaucoup moins vif qu’ici, dans notre Hexagone ringard et à cheval sur les traditions. Il n’y a pas eu tant d’esclandres pour voter une loi permettant à des gens de s’aimer librement. Un papa, une maman, deux papas ou deux mamans… Qu’est-ce qui est mieux ?
Avoir une mère qui veut qu’on lui fasse l’amour avec deux doigts dans une chanson ridicule ou deux mamans qui savent se tenir en public ? C’est facile, je l’admets. Mais il y a un moment où tout ça commence vraiment, profondément, à agacer.
Par Caroline Parlanti
Presse people
