Le 20 juin prochain, la Marche des Fiertés sera l’occasion pour les Lyonnais de défiler sur un nouveau parcours en centre-ville. Mais les organisateurs n’ont pas apprécié que le 5e arrondissement leur soit refusés. Dans un communiqué, ils expliquent que les services de la préfecture du Rhône s’étaient engagés à ne plus organiser de manifestations sur place pour « cause de risques de trouble à l’ordre public ». Sauf que lundi soir, les anti-GPA étaient 400 à se rassembler devant les Assises du Rhône dans le 5e.
« En refusant le passage de la 20e marche des fiertés LGBT qui prône pourtant les valeurs de notre pacte républicain dans le 5e arrondissement, l’Etat laisse ainsi cet arrondissement aux mains de l’extrême-droite la plus radicale », indique Edwige Marty, présidente de la Lesbian and Gay Pride de Lyon dans un communiqué.
« L’extrême-droite dicte sa loi au préfet. (…) Dans notre République, l’Etat ne peut tolérer des no-go-zones pour les LGBT ». Une référence aux agissements des identitaires dans le Vieux Lyon où se trouve leur local, la Traboule.
Pour conclure, la Lesbian and Gay Pride de Lyon promet qu’en 2016, la Marche des Fiertés passera par le Vieux-Lyon. « La préfecture du Rhône et ses services ont maintenant un an pour s’y préparer », précise Edwige Marty qui se dit prête à aller devant les tribunaux pour « forcer » le préfet « à respecter l’état de droit ».