Considéré comme un des plus anciens magazines d’actualité dédiés à la communauté « homosexuelle », « Gay Time » vient d’illustrer son édition de janvier 2013 en dépouillant ses pages de trop d’articles, pour nous offrir « un spécial nus »!
Rien d’original pensez-vous que des beaux-gosses sur l’édito d’un mensuel gay, sauf que ce sont les stars prisées de nos derniers jeux olympiques notamment qui ont fait tomber culottes et pantalons, pour l’association caritative britannique de lutte contre le VIH : Terrence Higgins Trust.
Le rédacteur GT Darren Scott s’est d’ailleurs justifié de son choix, en expliquant que ce n’était pas la première fois, bien que pour le coup, il était assez surprenant qu’un magazine dénude ses invités, sans jeu de mots, pour parler de leur actualité et puisse en concevoir jusqu’à 4 couvertures différentes, mais que de toute façon, il s’agissait d’agir pour la bonne cause.
Il semble en effet que malgré des années de prévention et de communication ciblée pour inciter à se protéger, la jeunesse ne se sente plus totalement concernée par le propos de la maladie, tandis que le Sida continue pourtant de faire des ravages. « Avec les avancées des traitements et la mise en place des protocoles, la plupart d’entre-nous ont fini par s’accommoder à l’idée que la tri-thérapie était un véritable miracle, et qu’on avait plus ou moins stabilisé l’infection et la qualité de vie des personnes affectées. C’est possible pour certaines mais les traitements sont lourds, handicapants, et même s’il n’y parait pas, ils sont contraignants lorsqu’on comprend bien que pour le moment ce sont des suivis à vie!
Alors, les vedettes du sport, grands gagnants Olympiens, et même les amis des amis… ont accepté de poser « nu », sachant qu’il n’y aura aucun sous-entendus, qu’ils assument, et que de toute façon, il s’agit d’aider à promouvoir un message nécessaire : se protéger.
Pourquoi nu? La plupart des lecteurs réagissent mieux et il s’agit de l’amour et de notre sexualité, pas d’un choix de cravate ! Quoi que… (xD)
Vous avez un donc un code sur le magazine correspondant à votre « modèle » préféré, et vous pouvez depuis le site téléchargé la photo et la partager avec un message de prévention.
Bonne initiative qui depuis ne cesse de faire des émules. Un prochain « hors-série » à prévoir. C’est-à-dire que depuis, tout le monde s’engage. Et les derniers en date, les acteurs PJ Brennan et Kieron Richardson, le fameux couple à l’écran dans la célèbre série outre-manche : Hollyoaks !
Voilà, à vos portefeuille…
Par Terry G.
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Pour info :
Fondée en 1982, Terrence Higgins Trust est la première association britannique créée en réponse aux problèmes liés au VIH. Initialement appelée Terry Higghing Trust, elle tient son nom de Terrence Higgins, qui mourut le 4 juillet 1982 au St Thomas’ Hospital, à Londres, des suites du SIDA. Il a été l’un d’un des premiers à en mourir au Royaume-Uni. Suite à ses morts, son ami Martyn Butler, et son partenaire Rupert Whitaker s’associèrent pour la création de l’association et prévenir des souffrances de la maladie appelée à l’époque Gay-Related Immune Deficiency (GRID), dont a pu témoigner Terry ; et pour lever des fonds à destination de la recherche.
L’année suivante, s’est tenue une rencontre sur le GRID, organisée par la London Lesbian and Gay Switchboard et le Terry Higgins Trust et en août, l’association est officialisée sous le nom de Terrence Higgins Trust (THT). Promu au rang de société à responsabilité limitée, elle acquiert son statut d’organisme caritatif en janvier 1984. Le THT offre alors des services d’accompagnement, d’aide à domicile, de conseils, d’éducation sexuelle et de sensibilisation à l’usage des drogues.
De ses débuts dans un appartement au centre de Londres, le THT s’est développé pour devenir la principale association caritative de lutte contre le SIDA et liée à la santé sexuelle au Royaume-Uni, et l’une des plus importantes en Europe. Née au sein de la communauté homosexuelle, l’association a néanmoins traité, dès le début, sur un même pied d’égalité avec les hommes homosexuels, les hémophiles, les travailleurs du sexe et les usagers de drogues. Plus récemment, l’association a développé des services de santé sexuelle, à destination en premier lieu des personnes ayant contracté le virus ou celles à risques, puis à la population générale, mais plus particulièrement aux jeunes personnes à risques.
Pour la liste complète des personnes qui apparaissent dans ce numéro spécial :