Les principales associations de défense des homosexuels se sont émues jeudi des propos du maire UMP de Sète (Hérault), François Commeinhes, qui a évoqué, lors d’une conférence de presse, des « gays femelles » en faisant allusion aux lesbiennes.
« Ce sont des propos complètement choquants qu’il faut condamner et dénoncer, qui n’ont rien à faire dans le débat », s’est indigné auprès de l’AFP Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT.
François Commeinhes, cité par le quotidien régional Midi-Libre de mercredi, avait déclaré à propos du mariage pour tous: « même si j’ai beaucoup d’amis gays et que j’ai accouché des gays femelles, je ne vois pas ce que ça apporte sinon une couverture sociale ».
Des propos qui ont hérissé Nicolas Gougain, estimant que « ce maire ne se rend pas compte du vide juridique qui fait qu’aujourd’hui il y a des familles homoparentales, des couples, des enfants de ces familles, qui sont mis en marge de la société qui ne sont pas pleinement reconnus, sécurisés ».
A travers ces propos « injurieux, qui ne sont pas respectueux vis-à-vis des femmes et des lesbiennes, elles sont victimes d’abord du machisme, ensuite de leur orientation sexuelle », a dit à l’AFP Stéphane Corbin, de la Fédération LGBT.
Dans un communiqué, la présidente de GayLib (UMP) Catherine Michaud condamne pour sa part « des propos qui sont en fait homophobes, misogynes, et d’une bêtise profonde ». « M. le maire confond-il les femmes et les animaux? », s’est-elle interrogée, invitant le Conseil de l’ordre des médecins à le condamner « pour discrimination ».
Contacté par l’AFP, François Commeinhes avait affirmé mercredi soir qu’en tant que gynécologue, il connaissait « la question » et que ce n’était pas des journalistes qui allaient « (lui) apprendre à différencier des gamètes mâles des femelles ».