La présidente pro-européenne de la Géorgie, Salomé Zourabichvili, a refusé de signer une loi controversée qui vise à restreindre les droits des personnes LGBT+, bien qu’elle puisse être ratifiée par le Parlement.
Adoptée ce 17 septembre, la loi, inspirée de la législation russe, interdit la transition de genre, l’adoption par des personnes homosexuelles ou transgenres, et annule les mariages de même sexe célébrés à l’étranger.
Approuvée par le parti au pouvoir, Rêve géorgien, sous prétexte de renforcer les « valeurs familiales », elle interdit également la « propagande » des relations homosexuelles dans les écoles et les médias, associée à « l’inceste ».
En plaçant l’homosexualité sur le même plan que l’inceste, la loi soulève inéluctablement des inquiétudes quant à l’aggravation de la stigmatisation et de la discrimination dans le pays. L’UE a d’ailleurs averti que cette législation « porte atteinte aux droits fondamentaux » et menace les efforts de la Géorgie pour rejoindre l’Union.
L’opposition de Zourabichvili, bien que symbolique étant donné ses pouvoirs limités, souligne la fracture croissante entre la présidence et le gouvernement. Ces tensions émergent à l’approche des élections législatives du 26 octobre, perçues comme cruciales pour l’avenir démocratique de la Géorgie. Bruxelles a mis en garde contre l’impact de l’adoption de cette loi, signalant qu’elle pourrait compromettre la voie européenne du pays.