Fin 2020, STOP homophobie et six autres organisations portaient un recours devant le Conseil d’Etat pour mettre un terme à l’exclusion systématique des Personnes Vivant avec le VIH au sein de la police, de la gendarmerie, de l’armée et des pompiers. Deux ans plus tard, après avoir contesté nos arguments sur le fond, le ministère de l’intérieur abrogeait le Sigycop, dispositif d’évaluation de l’aptitude physique des futures forces de l’ordre, qui classait comme inaptes les personnes séronégative au VIH.
Elles sont désormais admises dans les rangs de la police, mais pas de l’armée, qui s’y est refusée.
Mais ce 2 mai, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, semble avoir proposé à son homologue, Sébastien Lecornu, de s’aligner sur les mêmes dispositions et lever à « très brève échéance » cette discrimination, notamment maintenue pour les candidats pompiers et gendarmes, rapporte Têtu.
« Les critères médicaux d’aptitude à l’intégration au sein de la gendarmerie nationale ou des corps militaires de sapeurs-pompiers (à Paris et Marseille, NDLR) ne permettent pas aujourd’hui aux personnes séropositives d’accéder à ces professions» , a écrit mardi le ministre de l’Intérieur dans un courrier à Sébastien Lecornu.
La décision du Conseil d’État, attendue d’ici à la fin de l’année, pourrait donc intervenir après le changement règlementaire.
Rappelons que les dernières études scientifiques ont déjà largement démontré que les personnes séropositives bénéficiant de traitements antirétroviraux ont une charge virale indétectable et ne transmettent pas le VIH.