Plusieurs personnes soupçonnées d’« homosexualité », militants des droits humains et personnalités ayant pris position en faveur des LGBT au Ghana ont été la cible ce 24 janvier de groupuscules armés, avec pour objectif de « débusquer, capturer, punir et humilier les homosexuels ».
Selon des témoins, les attaques ont été coordonnées simultanément dans différents quartiers et banlieues de la capitale, Accra. Aucune victime, la plupart des personnes visées restant introuvables, mais ces troupes d’« autodéfense », brandissant machettes, pierres, barres de fer etc. ont promis de réitérer l’opération pour faire du Ghana, « un enfer pour les homosexuels et leurs défenseurs ».
S’adressant au public et journalistes locaux, un certain Hadi Alhassan, membre d’une des bandes, a exprimé sa satisfaction, « bien que nos objectifs n’aient pas été atteints, nous avons envoyé un signal fort, rappelant que l’homosexualité n’a pas sa place dans notre pays. Nous continuerons, sans relâche à traquer les fugitifs partout où ils se terreront. La seule récompense pour ceux qui pratiquent cet acte abominable et satanique, en apportant honte et disgrâce à notre religion et pays, c’est la mort ! », a-t-il insisté.
Rappelons qu’au Ghana, les relations entre personnes de même sexe sont passibles de lourdes peines de prison, selon la section 104(1)(b) de la loi de 1960 sur les infractions pénales, héritage de la législation coloniale britannique.