En marge des manifestations contre le mariage pour tous et en mal de visibilité, le Groupe Union Défense (GUD) Nancy, un syndicat étudiant d’extrême-droite, a partagé sur sa page facebook deux images, parmi d’autres injures, appelant à « casser du pédé ». Le groupuscule l’avait déjà fait en septembre 2012, mais tout avait depuis été supprimé. Ils renouvellent les profils éponymes et déclinent désormais leur campagne en tracts et affiches.
On y voit notamment la silhouette rose d’un homme à terre, la tête écrasée avec du sang qui jaillit, sous les coups d’un autre tout en noir, avec le slogan « Good night/Gay Pride ». Ils promettent de les placarder partout dans la ville.
La campagne avait déjà fait le tour des réseaux, suscitant de vives empoignades, sinon musclées, qui ont encore conduit à de nouveaux dérapages. L’Inter-associative vient d’annoncer qu’elle portera plainte auprès du procureur de la République de Paris pour incitation à la haine et à la violence.
« On ne peut accepter un appel aussi clair et évident à tabasser des homosexuels », confie Nicolas Gougain, président de l’Inter-LGBT, qui note depuis quelques mois « la libération d’une certaine parole à cause de peurs exacerbées par les opposants. »
Rappelant que depuis l’année dernière, les actes et agressions à caractère homophobe ont explosé.