Il a été assassiné, le 15 août 2016, à son domicile, par Léo D. et Ludovic Z., deux hommes qu’il avait convié chez lui, « pour une partie fine », mais qui n’auront pas souhaité ensuite ébruiter cette « relation » et se voir « stigmatiser », leur hôte étant un « homosexuel ».
Le caractère « barbare » des faits avait « ému les consciences » mais surtout « détruit une famille », ont rappelé les avocats de la partie civile, qui réclamaient une réclusion à perpétuité, soulignant l’absence de circonstances atténuantes pour ce « crime sauvage ». Sachant « qu’en dépit des années données aux accusés, jamais ne reviendra l’être aimé ! »
Le jury de la cour d’assises de Basse-Terre a reconnu l’homophobie et condamné, ce mercredi 3 octobre, les accusés à 18 et 20 ans de prison, l’un d’eux, Léo D. ayant manifesté des regrets à la barre. Le parquet avait requis 22 et 25 ans de prison.
Pour « un meurtre simple, c’est 30 ans. Quand il y a une arrière-pensée homophobe, c’est effectivement la réclusion criminelle à perpétuité », a précisé l’avocat général. Mais sans contester « le caractère monstrueux de ce meurtre, il ne fait pas des accusés des monstres », a-t-il ajouté. « Un cas symptomatique, lié à la peur de l’autre et d’être découvert (…) On se rassure en s’estimant dans la normalité ».