L’ex-élue des Yvelines, déjà sanctionnée par la justice pour ses différents messages haineux postés sur Twitter, a de nouveau rendez-vous au Tribunal Correctionnel de Paris, ce lundi 1er mars, suite à la procédure engagée à son encontre par le photographe Olivier Ciappa et les associations Mousse et STOP Homophobie.
Les 6 et 9 juin 2019, Agnès Cerighelli a en effet publié plusieurs tweets diffamatoires et homophobes à l’égard de l’artiste, qu’elle a notamment qualifié de criminel, pour avoir présumément violé la loi française en achetant illégalement une GPA à l’étranger.
Agnès Cerighelli faisait référence à des photos d’Olivier Ciappa, posant avec sa nièce. Il a d’ailleurs contesté tout recours à une gestation pour autrui. Agnès Cerighelli a tout simplement utilisé son œuvre pour dénoncer des pratiques illégales en France, en le diffamant publiquement, sans aucune preuve tangible.
« Ce couple #LGBT est criminel. Il a acheté illégalement un ovocyte à l’étranger puis a loué un ventre féminin pendant 9 mois. Il a ensuite délibérément privé une petite fille de sa maman. Il se vante maintenant sur Twitter d’avoir violé la loi FR qui interdit la #GPA. Honteux !!! »
« Il est scandaleux que l’activiste @OlivierCiappa qui a violé la loi FR en achetant illégalement une #GPA à l’étranger et qui vit du commerce juteux de la photographie #LGBT me traite de haineuse. Seul l’intérêt supérieur des enfants me guide. Ses viles accusations st infondées. »
Les parties sont amenées à comparaitre devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris ce lundi 1er mars 2021 à 09h00.
Notons qu’Olivier Ciappa a notamment réalisé des séries de photographies, « Couples imaginaires et Couples de la république », où des « personnalités » posent comme des couples et familles homoparentales pour « montrer la diversité des familles françaises ».
Ce n’est pas non plus la première fois qu’Agnès Cerighelli est poursuivie par les associations LGBT+ pour ses propos. Elle a déjà été condamnée par le tribunal de Versailles en 2020 pour deux autres tweets à caractère homophobe, dans lesquels elle comparaient les « activistes LGBT » à un « lobby infâme et pervers », et le drapeau « arc-en-ciel » au « port de l’étoile jaune imposé par Heydrich aux juifs en 1941 ».
« En 1941, le nazi Heydrich impose à tout juif de plus de 6 ans de porter l’étoile de David sur son vêtement. En 2019, la secte LGBT impose à tous ses membres de porter un pansement arc-en-ciel sur le visage pour afficher son prosélytisme et son communautarisme sexuels. Honteux ! ».
Rappelons toutefois que ces propos, pour lesquels elle a été sanctionnée, ne constituent qu’une infime partie des tweets méprisants à l’encontre des personnes LGBT, qu’elle a continué encore à déverser par d’autres moyens, après la suspension de son compte.
Comme le soulignait Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « Agnès Cerighelli a construit sa carrière politique en diffusant des propos de haine contre les homosexuels ou encore les musulmans sur les réseaux sociaux ».
La banalisation de ces agressions verbales en ligne est inadmissible. D’où l’action des associations, dès lors primordiale, pour que les personnes LGBTQ+ puissent être soutenues et se sentir en sécurité, même sur internet.