Mise en cause par de nombreux témoignages de salariés, choqués par les saillies racistes, islamophobes, sexistes et homophobes outrancières tenues en public par la désormais ex-présidente du Haut Conseil à l’Égalité, Sylvie Pierre-Brossolette a été contrainte de remettre sa démission.
Une démission attendue mais tardive
Ce dont le Journal officiel en date du 17 juillet 2024 vient d’acter par arrêté ministériel, puisqu’elle a été remplacée par Bérangère Couillard qui n’est autre que l’ex-ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
Il faut saluer à travers ce changement les pressions du gouvernement, puisque le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes est rattaché au bureau du premier ministre, en tant qu’instance qui produit des rapports d’expertise sur l’état des discriminations en France de manière périodique.
Cependant depuis les premières alertes de la CGT et le courrier du 2 janvier 2024 des employés du secrétariat-général de cette instance, il est regrettable qu’il ait fallu attendre 7 mois pour que Sylvie Pierre-Brossolette se retire, contre son gré d’ailleurs.
Rendre son exemplarité au Haut Conseil à l’Égalité
Aussi, alors que le racisme et l’homophobie sont en pleine recrudescence en France, il faudra à l’avenir que le choix des nominations à la présidence du Haut Conseil à l’Égalité soit mené avec plus de considération, dans un souci de ne pas cliver davantage la société française.
Enfin, pour envoyer un signal d’intransigeance et faire preuve d’exemplarité, les autorités devraient retirer les insignes d’officier de la légion d’honneur et de commandeur de l’ordre national du mérite à Sylvie Pierre-Brossolette.
Des distinctions incompatibles avec le racisme, la négrophobie, le rejet des musulmans, l’homophobie ou encore la misogynoir.
Pour terminer, toute la lumière devrait être également apportée en toute transparence, quant aux mesures prises à l’encontre des autres coprésidents du Haut Conseil à l’Égalité, également incriminés pour les mêmes faits.