Elle était en lice contre le conservateur républicain sortant, Robert Marshall, profondément anti-LGBT et qui tentait de remporter sa 14e victoire d’affilée en Virginie, Etat pivot qui a également élu mardi un gouverneur démocrate. A 33 ans, l’ancienne journaliste, novice en politique, a remporté le scrutin avec plus de 55 % des voix.
Son adversaire, autoproclamé « homophobe en chef de Virginie », refusait même de la désigner par le pronom « elle ».
« J’ai désormais l’occasion de montrer aux habitants de mon treizième district, ainsi qu’au reste du monde, que les personnes transgenres peuvent être de très bons législateurs », a-t-elle commenté. « La discrimination met hors course, tandis que le message de tolérance est un message qui fait gagner ! »
Les messages de félicitations ont afflué de tout le pays, y compris de l’ancien vice-président démocrate Joe Biden.
« La victoire historique de Danica Roem est un avertissement clair adressé dans tout le pays aux législateurs opposés à l’égalité : voici la fin de l’époque où on s’en prenait aux LGBTQ pour effrayer les électeurs », a par ailleurs réagi Chad Griffin, président d’Human Rights Campaign.
Cette surprise intervient quelques mois seulement après que le président Donald Trump a interdit aux personnes transgenres de servir dans l’armée américaine. Une initiative qui vient d’être bloquée par un juge fédéral.
Pour le Victory Fund, qui soutient les candidats LGBT en politique, le succès de Danica Roem ne peut qu’en appeler d’autres.
« Danica inspire d’autres pionniers trans dans le pays et il est inévitable que davantage vont suivre ses pas et devenir des voix puissantes pour notre communauté », a affirmé Aisha Moodie-Mills, la présidente de l’organisation.
Tous les rêves sont désormais permis, y compris jusqu’à la Maison Blanche, qu’on soit transgenre ou pas, a confirmé à l’AFP Danica.
« J’ai dit hier soir à ma belle-fille : tu peux devenir tout ce que tu as envie d’être ».