Le collectif « Rouge direct », lanceur d’alerte et acteur bien identifié de la lutte l’homophobie dans le sport, particulièrement le football, a annoncé, mardi 14 novembre, « cesser définitivement ses activités engagées en novembre 2016 », en raison de l’inaction totale et coupable de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la Fédération française de football (FFF), mais surtout de l’État.
« L’écart inacceptable entre les paroles de la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra sur la ‘tolérance zéro’ et ses actes anecdotiques contre ce fléau qui tue, aura juste mis en évidence la démission de l’État dans ses obligations de protection de la minorité LGBT », estime Rouge Direct.
Julien Pontes, porte-parole et co-fondateur du collectif, qui a participé à la fin de l’été à une réunion avec la ministre, a en outre indiqué à l’AFP « être estomaqué par le manque de soutien » après les menaces de mort que lui et d’autres militants ont reçu. « Nous stoppons nos activités qui ne nous rapportent que des dangers », a-t-il regretté.
« Le foot devrait être une belle fête… La victoire de 1998 de la France en Coupe du monde était un espoir d’unité nationale qui parle aussi à un gay discriminé, mais cette promesse n’a pas été tenue ».