Deux étudiants d’une vingtaine d’années ont porté plainte après une agression à caractère homophobe, lundi soir, dans le métro de Lille, a-t-on appris mardi de source policière, confirmant une information de La Voix du Nord.
Le Front de gauche condamne « fermement » cette agression.
« Un des auteurs » de l’agression « a été interpellé ce soir à 17H15 », a indiqué le commandant Olivier Mannier, à la direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Après l’agression, « il y a eu un visionnage de la vidéosurveillance du métro et les fonctionnaires du service interdépartemental de la sécurisation des transports en commun (SISTC) ont reconnu plusieurs auteurs de cette agression », a-t-il expliqué.
Au cours de leur patrouille, les policiers « ont découvert l’un d’eux à la station Wazemmes » et l’ont interpellé.
Il était mardi soir en garde à vue. Dans le métro lillois, deux jeunes hommes, qui se tenaient la main, « ont été agressés par six individus, qui s’en prenaient à eux en les insultant, en faisant des références explicites à leurs orientations sexuelles, entre les stations Lille-Flandres et Saint-Maurice Pellevoisin », avait déclaré auparavant M. Mannier. Les agresseurs s’en sont aussi pris aux deux étudiants « en leur portant des coups de poings et de pieds ».
Une intervention des agents de médiation du réseau Transpole « a mis fin à l’agression physique, mais les insultes ont continué à fuser », selon ce porte-parole. Les victimes se sont rendues à l’hôpital pour consulter un médecin, avant d’aller porter plainte à l’hôtel de police de Lille. Le médecin a diagnostiqué un jour d’ITT (incapacité temporaire de travail) pour l’une des victimes.
Le maire de Lille, Martine Aubry, s’était dite auparavant « extrêmement choquée » par cette agression. « Il est intolérable que de tels agissements puissent se produire au mépris des droits fondamentaux de chacun. Je sais que tout est fait pour que les auteurs soient rapidement retrouvés et répondent de leurs actes », avait indiqué Mme Aubry dans un communiqué.
De son côté, Europe Écologie-Les Verts a dénoncé des « faits insupportables ». L’enquête a été confiée à la sûreté urbaine de Lille.