Ils sévissaient depuis plusieurs mois dans tout le département des Hautes-Pyrénées (Barbazan-Debat, Bagnères-de-Bigorre, Aureilhan, Rabastens-de-Bigorre, Séméac, Laloubère…), selon le même mode opératoire. Après une prise de rendez-vous sur un site de rencontre, les victimes, majoritairement des homosexuels, persuadés d’échanges galants, se retrouvaient isolés face à une bande de plusieurs agresseurs qui pour les détrousser, les violenter avant de les accompagner au distributeur.
Un homme a eu le courage de déposer plainte en septembre dernier. L’enquête a permis d’en évaluer toute l’étendue. Trois individus ont d’abord été interpellés, puis cinq de plus, âgés de 18 à 22 ans, impliqués à des degrés divers et pour la plupart, avec des antécédents judiciaires.
Ils ont été mis en examen pour « extorsions aggravées, vols aggravés et association de malfaiteurs ». Certains ont été écroués, d’autres placés sous contrôle judiciaire, a annoncé, ce mardi 27 mars, le procureur de la République de Tarbes, Pierre Aurignac, soulignant l’excellent travail des policiers tarbais.
Sur les 19 faits mis à jour, seules 9 victimes se sont fait connaître. 6 sont homosexuelles, et ce sont les seules à avoir été frappées.
« Il ressort des auditions que certains des auteurs ont une homophobie assumée et qu’ils agissaient à ce titre, mais tous expliquent qu’ils s’en prenaient à des homosexuels, car ils pensaient qu’ils étaient moins enclins à déposer plainte et à étaler leur vie privée », a ajouté le procureur.