Alors que la législation progresse à l’Ouest, l’Est accentue son hostilité. Dans plusieurs de ces Etats de l’UE, des alliances anti-LGBT se sont créées entre « illibéraux », mouvements catholiques ou organisations d’extrême droite. En Pologne par exemple, sur un tiers du pays, des collectivités locales ont pris des résolutions anti-LGBT.
La ville de Swidnik, cité ouvrière de 40 000 habitants, située en banlieue de Lublin, chef-lieu de la région administrative du même nom, réputée parmi les plus conservatrices du pays, est la première à avoir adopté en mars 2019 une telle déclaration, visant à rendre la commune « libre de l’idéologie LGBT » contre « les radicaux qui visent à instaurer une révolution culturelle en Pologne, et qui attaquent la liberté d’expression, l’innocence des enfants, l’autorité de la famille et de l’école », selon le préambule du texte.
Selon l’« atlas de la haine », une carte collaborative mise en ligne par des activistes polonais, près d’une centaine de villes ou zones administratives se sont depuis déclarées « libres de toute idéologie LGBTI », soit près d’un tiers du territoire polonais, essentiellement dans les régions conservatrices du sud-est . Le Monde a également mis au point une carte pour illustrer cette fracture.
Dossier géopolitique – Homophobie, la nouvelle fracture européenne. Alors que la législation progresse à l’Ouest, l’Est accentue son hostilité. En Pologne par exemple, sur un tiers du pays, des collectivités locales ont pris des résolutions anti-« idéologie LGBT » pic.twitter.com/qzGJilLPA7
— Le Monde en cartes (@LM_enCartes) February 24, 2020