Homophobie : La RDC prolonge la suspension des autorisations de sortie d’enfants congolais adoptés par des couples étrangers

La Direction générale de migration (DGM) avait « gelé » le 25 septembre 2013 la délivrance d’autorisations de sortie, justifiant sa mesure par un souci de protection de l’enfance après avoir reçu des informations selon lesquelles des enfants congolais adoptés dans certains pays auraient été « maltraités » ou « transférés » à des couples homosexuels. Elle avait alors indiqué que cette suspension pourrait durer jusqu’à douze mois. Les autorités viennent toutefois de décider de la maintenir « jusqu’à nouvel ordre » :

Les enquêtes «sur la situation post-adoption des enfants congolais dans les pays d’accueil» n’ont «pas encore abouti», a affirmé à l’AFP, Robert Kumbu, conseiller politique à la DGM.

Pour les personnes qui adoptent, l’obtention ce document est la dernière formalité à remplir, à l’issue d’un long processus, pour pouvoir ramener chez eux le ou les enfants dont ils sont légalement les parents depuis plusieurs mois, à la suite d’une décision de la justice congolaise.

Selon une source diplomatique, une mission d’enquête comptant plusieurs représentants du gouvernement congolais qui devaient se rendre il y a quelques mois dans un pays occidental a été annulée à la dernière minute par les autorités de Kinshasa, sans véritable explication.

La suspension des autorisations de sorties pour les enfants adoptés concerne plusieurs centaines d’enfants et est vécue comme un drame par les familles concernées, condamnées à vivre séparées par plusieurs milliers de kilomètres.

Selon les derniers chiffres du gouvernement congolais, un enfant sur dix meurt avant l’âge de cinq ans en RDC.

Depuis un an, quelques dizaines d’enfants ont pu obtenir l’autorisation de sortie, et rejoindre leurs familles adoptives, à la suite de dérogations accordées après des tractations diplomatiques.

Les enfants congolais adoptés à l’étranger le sont principalement par des familles américaines, belges, canadiennes, françaises et italiennes.

STOP HOMOPHOBIE
avec l’AFP