>> C’est une petite polémique, mais elle est symbolique : le président de l’UMP, Jean-François Copé, a vivement condamné, jeudi 3 avril, des propos homophobes tenus par Christine Boutin. L’ancienne membre du Parti chrétien démocrate (PCD), allié à l’UMP, avait démissionné de la présidence du parti l’été dernier, après la « Manif pour tous », et vient de monter des listes « Force vie » pour les élections européennes de mai.
L’ancienne ministre a comparé l’homosexualité à une « abomination », dans une interview au magazine Charles sorti mercredi.
Deux responsables UMP, Florian Silnicki (Nouvelle Donne) et Sébastien Chenu (GayLib), avaient demandé mercredi à leur parti de condamner ces propos.
Selon eux, « la description de l’homosexualité comme +une abomination+ prouve une fois de plus l’homophobie profondément enracinée au coeur de la pensée de Mme Boutin ».
Florian Silnicki et Sébastien Chenu estiment que « ces déclarations choquantes ne sont pas une opinion mais un délit pénal. Christine Boutin doit être condamnée ».
Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a réagi par un tweet personnel – et non une position officielle de son parti – en qualifiant les propos de Christine Boutin – aux côtés de laquelle il avait manifesté lors du mouvement ant-mariage gay – d' »insupportables, inacceptables, impardonnables ».
Dans un autre tweet, Franck Riester, député-maire UMP de Coulommiers (Seine-et-Marne), s’est déclaré « scandalisé par les propos indignes de Christine Boutin sur l’homosexualité. Tout simplement une honte ».