>> Ray Cole continues campaign of support for Moroccan partner
Ray Cole, le septuagénaire britannique récemment sorti de prison après une condamnation à quatre mois pour une affaire d’homosexualité au Maroc, souhaite que son « compagnon » et ancien co-détenu, Jamal, puisse venir en Angleterre afin de vivre avec lui.
Selon Cole, le buzz médiatique soulevé par l’affaire, qui a fortement contribué à faire libérer le couple, a néanmoins des conséquences négatives pour le jeune marrakchi.
« Il est pointé du doigt où qu’il se rende au Maroc. Malheureusement ses amis ont eu connaissance de son histoire et il ne peut plus sortir. Il reste coincé à la maison. Il souffre beaucoup de ce qui est arrivé. Je m’inquiète pour sa sécurité au Maroc, j’aimerais le sortir de là, je veux qu’il soit avec moi » a-t-il ajouté.
Ray Cole ajoute sans détour qu’il veut épouser son « compagnon » afin de le faire venir au Royaume-Uni, mais le ministère de l’Intérieur lui impose 18,600 £ de revenu minimum pour pouvoir ramener un conjoint de l’étranger. Pour l’instant, la donne semble compliquée pour ce septuagénaire puisqu’il est à la retraite. Il pense toutefois que Jamal ne sera pas « un fardeau pour la société britannique », car « il va travailler ». « Je ferai tout mon possible pour le faire venir », a-t-il promis.
Conseils aux homosexuels qui souhaitent rendre visite à leur « compagnon » au Maroc :
« Ne prenez pas vos smartphones avec vous si vous devez rencontrer quelqu’un, il faut être très prudent », conseille Ray, qui déplore par ailleurs ses conditions de détention.
Notamment l’effectif pléthorique dans les prisons et les conditions sanitaires.
Son incarcération lui a laissé de mauvais souvenir. Mais, il conclut en affirmant qu’il serait « surpris » si les autorités marocaines venaient à condamner d’autres personnes comme lui pour leur homosexualité. Il est convaincu que « la communauté gay va se serrer les coudes », pour réagir.
Pour mémo, Ray Cole et son ami avaient été interpellés le 18 septembre dernier, à un arrêt d’autobus à Marrakech. Ils étaient accusés d’avoir eu « des gestes perçus comme étant à connotation sexuelle » dans un centre commercial de la ville. Ils avaient été condamnés dans la foulée, début octobre, à quatre mois de prison ferme chacun, pour homosexualité.
Mais la famille de Ray Cole s’était mobilisée, appelant à sa libération, et l’affaire a pris une tournure polémique dans les médias britanniques et sur les réseaux sociaux.
Libéré le 7 octobre (après une vingtaine de jours de prison) en attendant son procès en appel, Ray Cole avait immédiatement quitté Marrakech pour Londres. Il n’avait cependant pas oublié son ami, rencontré sur Facebook et auquel il rendait visite pour la seconde fois : « Je ne suis pas un touriste sexuel, je suis amoureux ».
Deux jours plus tard, Jamal Ould Nass était libéré à son tour, lui aussi dans l’attente d’un « procès en appel ».
>> Ray Cole, a British man who was jailed in Morocco for ‘homosexual acts’, is still supporting his Moroccan partner who has now also been released from prison.
Mr Cole, 70, a retired magazine publisher from Deal in Kent, was arrested last month, during a holiday to Marrakesh to visit his Moroccan partner, Jamal.
The pair were found guilty of “homosexual acts” earlier this month after police searched their phones, and both were sentenced to four months behind bars.
They were both released pending appeal after a campaign last week – but Mr Cole says he is still worried for the safety of Jamal.
He told PinkNews: “Unfortunately his friends have got hold of the story, and he can’t go out. He’s stuck at home.
“He’s suffering quite a lot from that, and he desperately wants to leave Morocco.”
On the conditions he was kept in, Mr Cole said: “The holding cell was the closest thing to hell you’ll ever see in your life. The stench and the noise and the screaming… it was absolutely horrifying.
“At the prison we were separated, and taken to separate wings. I only saw Jamal a couple of times in the prison, and we had agreed not to talk to eachother.
“It was pretty dank. In a room designed to hold 44 people, there were over 60 of us. There weren’t enough beds, cockroaches everywhere, and there was one toilet between all of us.
“I had to sleep on the floor – I still suffer aches and pains now.”
He joked: “They feed you, and some of it I did eat and it didn’t kill me so I guess it was okay.”
He warned other gay people travelling to the country: “We were 100% the whole time, we did nothing to draw attention to ourselves. We think someone tipped the police off.
“If you’re meeting a Moroccan person, be very very careful, and don’t take your smartphone with you!
“I will be very surprised now if [the Moroccans] do this kind of exercise again. I don’t think they want to go through this again. The gay community will stick together.”
Avec yabiladi.com et pinknews.co.uk