À quelques jours de l’assemblée générale du Synode consacrée à la famille, Monseigneur Christoph Schönborn, archevêque autrichien de Vienne, a accordé une interview à la revue catholique italienne « La Civiltà Cattolica », relayée sur lavie.fr.
Selon le Cardinal, « l’Eglise doit accompagner toutes celles et ceux qui le souhaitent, même les personnes dont la vie n’est pas toujours conforme à son enseignement, et reconnaître ce qu’elles vivent de bon, avant de porter un jugement. Un mariage civil vaut mieux qu’une simple cohabitation, parce qu’il signifie que le couple a pris un engagement formel, public, l’un vis-à-vis de l’autre. Et, plutôt que de parler de tout ce qui manque, nous pouvons nous rapprocher de cette réalité, relevant ce que cet amour a de positif ! »
Le cardinal Schönborn évoque dans cet entretien le cas d’un de ses amis homosexuels qui, après plusieurs relations temporaires, vit aujourd’hui une relation stable : « C’est une amélioration », dit-il. « Ils partagent leurs joies, leurs peines, et s’aident mutuellement. Nous devons reconnaître que cette personne a fait un pas important pour son propre bien et pour celui des autres… »
L’archevêque de Vienne s’est aussi attardé sur la situation des personnes divorcées-remariées, soulignant qu’en tant qu’enfant de parents divorcés, dont le père s’est également remarié, il avait toute conscience de « ce que c’est que d’avoir grandi dans une famille patchwork. » Et même si celle-ci n’est pas en pleine conformité avec l’Eglise du Christ, « j’ai aussi fait l’expérience de la bonté radicale de la famille. Malheureusement, les médias semblent avoir fait de la question des catholiques divorcés et remariés civilement sans reconnaissance de nullité un « test » pour le pape François. »