Les autorités de l’ex-colonie britannique ont annoncé, ce mardi 18 septembre, une révision de leur politique d’immigration, pour la mettre en conformité avec un jugement rendu en juillet par la Cour d’appel final de Hong Kong, qui a accordé à « QT », une lesbienne britannique, un visa de conjoint, lui permettant ainsi de vivre et travailler dans la mégapole. Elle en avait été déboutée, parce qu’en couple avec une femme, avant d’obtenir gain de cause, en 2017, mais le gouvernement contestait. « QT » était soutenue par une douzaine d’institutions financières internationales dont Morgan Stanley, Goldman Sachs et Credit Suisse, arguant qu’une politique de recrutement « diversifiée » était vitale pour attirer les meilleurs talents.
Désormais, tout étranger ayant conclu une union civile avec une personne de son sexe, ou un mariage, pourra ainsi prétendre à ce visa de dépendant.
Le gouvernement a toutefois précisé que seul le mariage unissant deux hétérosexuels demeurerait reconnu à Hong Kong. Aucune légalisation possible donc d’une union pour tous.
Selon une étude publiée par le centre de droit public de l’Université du territoire, « 50,4% des Hongkongais se disaient favorables en 2017 au mariage entre personnes du même sexe contre 38% en 2013 ». L’homosexualité n’a été dépénalisée à Hong Kong qu’en 1991.