Hongrie : Orbán interdit la Gay Pride et propose un amendement constitutionnel hostile aux droits LGBTQ+

Lors de son discours annuel sur l’état de la nation à Budapest, le 22 février, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a annoncé de nouvelles mesures législatives restrictives. S’appuyant sur son alliance avec Donald Trump, il entend renforcer sa position contre ce qu’il qualifie d’« empire libéral ».

Il a notamment conseillé aux organisateurs de la Gay Pride de ne pas préparer le défilé de cette année, estimant que cela serait « une perte de temps et d’argent ». Dans la même logique, il a proposé un amendement constitutionnel définissant une personne comme étant « soit un homme, soit une femme ».

Orbán a également annoncé son intention de présenter une nouvelle loi visant à dévoiler les financements étrangers des médias hongrois, sous prétexte de protéger la souveraineté nationale. Cette initiative fait écho aux décisions récentes de Donald Trump, qui a gelé les fonds de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), impactant de nombreuses ONG et projets humanitaires. Orbán, fervent partisan du président américain, cherche à restreindre l’influence des organisations financées par l’étranger, qu’il accuse de critiquer son gouvernement et de servir des intérêts extérieurs.

La Commission européenne a déjà engagé des procédures d’infraction contre la Hongrie pour des lois similaires adoptées par le passé. Pourtant, Orbán semble déterminé à poursuivre son agenda conservateur, conforté par son rapprochement avec l’administration Trump.

Cette convergence idéologique entre Budapest et Washington pourrait inciter d’autres dirigeants partageant les mêmes vues à adopter des politiques restrictives, mettant en péril les droits des minorités et la liberté d’expression à travers le monde.