Il y a des moments où notre langue fourche et pas toujours dans les meilleures circonstances. C’est ce qui est arrivé à notre premier ministre Elio Di Rupo alors qu’il était interrogé sur l’adoption du « mariage pour tous » en France.
Présent à Mouscron, Elio Di Rupo a répondu à quelques questions concernant l’ouverture du mariage aux personnes de même sexe. « Le mariage pour tous ce n’est pas un droit qu’on enlève à quelqu’un, ce n’est pas une obligation qu’on impose à qui que ce soit, c’est un degré de liberté qu’on accorde. Une société avancée aujourd’hui dans l’égalité des hommes, des femmes, des citoyens, c’est bien entendu un plus. De très nombreux pays l’ont fait » a-t-il expliqué à SudPresse.
Il est ensuite revenu sur les réactions de certains contestataires, dont Frigide Barjot et Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate français. C’est à ce moment-là que sa langue a fourché…
« Toutes ces manifestations en France ont dû être téléguidées avec des arrières pensées. Vu de Belgique c’est totalement incompréhensible mais c’est comme ça. On n’a finalement rien enlevé à madame, comment s’appelle-t-elle Frigide Barjot, on ne lui demande rien. Tout comme à Madame Boudin… euh Boutin, à qui on n’exige rien ».
Loin de s’arrêter sur ce petit lapsus, Elio Di Rupo a préféré continuer: « On ne leur demande pas de se marier avec quelqu’un du même sexe, on dit seulement que dans une société apaisée, civilisée et évoluée, ce sont des droits ».