Nous l’avions interrogé, en juin 2018, dès l’annonce de sa candidature aux élections européennes à propos de ses ambitions en faveur des droits des personnes LGBTI+ « à l’échelle du continent ».
Ian Brossat regrettait une « Europe frileuse » et préconisait déjà « l’instauration d’une année de lutte contre les LGBTIphobies ».
Nous l’avons rencontré, souhaitant des précisions sur son programme, avant le scrutin de ce 26 mai 2019. Il s’est réengagé, avec la création d’« une alliance internationale et transpartisane pour travailler à cette cause », et pour premier chantier, des lois mettant fin aux discriminations en matière d’orientation sexuelle et d’identité de genre.
« Les droits des personnes LGBTI+ doivent être garantis et étendus dans toute l’Europe ! Nous défendons la valorisation des lois les plus protectrices et favorables dans chacun des États membres pour les appliquer dans l’ensemble des pays au bénéfice de tou·te·s les citoyen·ne·s de l’Union ».
Ian Brossat souhaite également la reconnaissance dans tous les pays européens des couples homos, l’extension du mariage et de l’adoption, ainsi qu’une légalisation de la PMA pour toutes les femmes et les personnes trans : un moyen de faciliter la diversité des modèles familiaux.
De même, il défend l’accès simplifié, démédicalisé et déjudiciarisé au changement de sexe dans tous les pays de l’UE, qui doit être basé sur l’autodétermination des personnes.
Il propose un droit d’asile digne pour toutes les personnes LGBTI+, en danger dans leur pays d’origine. La France doit être une terre d’accueil, particulièrement envers ces personnes qui subissent une double peine. Et il s’oppose fermement aux examens parfois effectués dans certains pays dans le but de « prouver » l’orientation sexuelle ou le genre d’une personne, comme d’ailleurs la suppression de l’Aide Médicale d’État. Les maladies n’ayant pas de frontières, la solidarité et les soins ne doivent pas en avoir non plus.
Concernant la proposition de loi déposée par Laetitia Avia pour lutter contre la prolifération des propos haineux sur Internet, il estime la démarche légitime, « c’est une première brique, mais ce n’est pas avec cette seule loi que nous allons pouvoir éradiquer la haine en ligne ».