IDAHOT 2018 : La manifestation de Shams à Paris dispersée par la police devant l’ambassade de Tunisie

Militants et défenseurs des droits LGBT s’étaient réunis, ce samedi 19 mai 2018, devant l’Ambassade de Tunisie à Paris, pour appeler à l’abrogation de l’article 230 du code pénal, qui criminalise l’homosexualité à la « perpétuité ». Le texte prévoit une peine maximale de 3 ans de prison. Mais dès sa sortie, un homosexuel peut y être reconduit et à nouveau jugé, martèle Me Mounir Baatour, Président de Shams, à l’initiative du rassemblement. Mais plutôt que de le recevoir, les services de l’Ambassade tunisienne ont au contraire sollicité l’intervention de la police française, pour disperser la manifestation.

Comme à Tunis, 27 janvier 2017, « dispersée par la force par la police, ce qui nous a obligés de manifester ce 19 mai à Paris devant l’ambassade de Tunisie, avec le slogan « L’amour n’est pas un crime ». Mais on y a subi le même sort », déplore sur Kapitalis, M. Baatour.

L’événement était pourtant annoncé. Une manif pacifique de militants « dont le seul tort est de réclamer les droits des homosexuels, en appelant à ne plus les mettre en prison ».

Le Président de Shams venait de recevoir, ce jeudi 17 mai 2018, le Prix IDAHOT « Pour la liberté », remis à l’Assemblée nationale par l’ambassadeur des droits de l’Homme, François Croquette.