Elles protestaient contre l’article 489 du code pénal marocain qui criminalise « les actes licencieux ou contre nature avec un individu de même sexe » en s’embrassant seins nus devant un minaret d’une mosquée historique :
« Just a kiss »… In #Morocco its a crime: #FEMEN activists arrested after this mornings #lgbtrights protest
« Les intéressées ont été arrêtées par les services de police de l’aéroport international de Rabat Salé suite au tournage de séquences obscènes sur l’esplanade de la Tour Hassan », précise le communiqué, ajoutant que « cet acte de provocation constitue une offense inacceptable pour l’ensemble de la société marocaine, dans toutes ses composantes ».
« Le ministère de l’Intérieur marocain a décidé, en application des dispositions de la loi n° 02-03 relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Maroc, l’expulsion immédiate de deux ressortissantes françaises (O.F.D et D.E.M) accompagnée d’une interdiction d’accéder au territoire national », indique mardi un communiqué du ministère.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a indiqué dans un communiqué cité par l’agence MAP que les deux femmes, âgées de 25 et 30 ans, ont été interpellées alors qu’elles s’apprêtaient à quitter le Maroc pour revenir en France. Le ministère de l’intérieur marocain a ensuite déclaré dans un autre communiqué qu’elles avaient été expulsées, avec « interdiction d’accéder au territoire » marocain, précisant que l’action menée par les militantes était « une offense inacceptable pour l’ensemble de la société marocaine ».
« Notre objectif était de transmettre notre message et de quitter le pays », a expliqué à l’AFP Inna Shevchenko, chef de file des Femen en France. « Une fois de plus, nous posons la question : qu’est-ce qui est le plus obscène et amoral ? Défiler seins nus ou condamner des gens pour leur identité sexuelle ? »
Au Maroc, l’homosexualité est passible d’une peine de trois ans de prison. « Cette action symbolique, dans un site très touristique, visait à dénoncer [cette] législation », a-t-elle ajouté, évoquant la condamnation, fin mai, de trois homosexuels marocains.