Près de trois siècles après, la mairie de Paris rend hommage à Bruno Lenoir & Jean Diot : dernier couple exécuté parce qu’homosexuel.
La plaque commémorative dévoilée ce samedi matin, se trouve à l’angle des rues Montorgueil et Bachaumont, à l’endroit même où les deux hommes furent arrêtés en 1750.
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Le message de Madame Hildalgo : Le 4 janvier 1750, Bruno Lenoir et Jean Diot étaient arrêtés avant d’être condamnés à mort, pour être exécutés quelques mois plus tard. C’est bien à Paris que cette infamie a eu lieu et c’est à Paris que nous affirmons aujourd’hui que plus jamais notre ville n’acceptera la moindre forme d’homophobie.
Il est de notre devoir de nous souvenir de l’horreur qu’eurent à affronter les couples homosexuels pendant des siècles. Nous ne pouvons pas oublier la souffrance que subirent ceux qui n’avaient pas commis d’autre crime que celui d’aimer, ni nier les persécutions dont ils furent la cible. Nous ne pouvons pas non plus nous détourner des chiffres terribles révélant que l’homosexualité est encore considérée comme un crime ou un délit dans près de 80 Etats, et demeure passible de la peine de mort dans 11 d’entre eux.
Lentement, en luttant contre les conservatismes, en bousculant les frilosités politiques, notre pays a conquis d’authentiques progrès. Il a adopté, il y a un an et demi, une loi autorisant enfin les couples de même sexe à se marier. Ce fut un grand moment, au cours duquel nous avons collectivement honoré les belles valeurs de notre République. Mais aujourd’hui, nous devons avec lucidité et détermination, œuvrer à la neutralisation d’une homophobie qui n’a pas disparu. Parfois revendiquée de façon insupportable, parfois distillée de façon insidieuse et sournoise, elle demeure un poison destructeur au sein de nos sociétés et constitue un très lourd fardeau pour des centaines de milliers de couples. Les avancées juridiques obtenues au cours des décennies passées ne doivent pas masquer la réalité du quotidien vécu.
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Cette homophobie distillée de façon insidieuse et sournoise constitue un poison destructeur pour notre société : https://t.co/L6AIB3CkwH
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 18 Octobre 2014
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Aujourd’hui, notre mobilisation ne doit donc pas faiblir car vivre son identité sereinement est un droit inaliénable. Parce que l’égalité entre tous les citoyens doit demeurer une priorité absolue, nous ferons tout pour que la recrudescence des propos et violences homophobes, à laquelle nous assistons régulièrement, soit endiguée. Aux persécutions d’antan, nous voulons opposer la victoire de la liberté et de la tolérance. Notre ouverture et notre diversité sont notre plus grande force. Paris ouvrira toujours grands ses bras à tous ceux qui veulent s’aimer.
Merci Madame Anne Hidalgo