Quand un responsable politique iranien prend publiquement position contre la discrimination des personnes LGBT.
Mostafa Eghlima, chef de l’Association des travailleurs sociaux, s’est insurgé devant la presse contre l’homophobie, et les mesures punitives pratiquées à l’encontre des homosexuels, parlant d’une dérive « anti-islamique » et inhumaine :
«Les homosexuels sont différents mais ça n’en fait pas pour autant des pécheurs ni d’ailleurs des criminels,» a déclaré Mostafa Eghlima, rejetant toute forme de discrimination.
«Vous ne pouvez pas isoler des gens dans la société juste parce qu’ils sont par exemple plus petits ou plus grands que d’autres ?! C’est tout à fait illogique. Et, ceux qui se focalisent contre les homosexuels ont un sérieux problème, ou une mentalité franchement réduite.
Nous sommes tous des créatures de Dieu. Nous n’avons pas plus le droit de juger des êtres humains parce que la couleur de leur peau, leur statut social ou leur orientation sexuelle. Comment justifier les atrocités perpétrées ? Vous enterrez des personnes vivantes au nom de l’islam.
Ces pratiques sont inhumaines et contraire à la religion. Nous n’avons pas le droit de nier la vie à qui que ce soit. Et les homosexuels ne sont pas non plus des « déficients mentaux ». C’est la pression sociale et familiale qui poussent ces personnes à s’isoler. Vous les traitez comme s’ils avaient la lèpre. Ce sont nos enfants, nos familles. Si nous n’agissions de façon à toujours vouloir perturber ou nous mêler de leur vie, les homosexuels n’auraient pas plus de problème que n’importe qui. Vous leur proposer l’émasculation ou la mort. Mais les homosexuels n’ont pas besoin d’avoir à se charcuter le corps pour satisfaire à vos critères.»
En effet, depuis la révolution de 1979, les droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transsexuelles demeurent inexistants du fait du fondamentalisme de la république islamique qui voit l’hétérosexualité du mariage traditionnel comme l’unique orientation sexuelle autorisée. Cependant, les ecclésiastiques iraniens ont statué sur la transsexualité, autorisant les interventions chirurgicales et d’autres traitements.
Rappelons qu’en Iran, l’homosexualité est passible de la peine de mort, notamment pas pendaison, pour les hommes, et les femmes jugées « coupables » risquent jusqu’à 100 coups de fouet.
Terrence Katchadourian
@stop_homophobie
>> Un funcionario iraní ha condenado la discriminación homófoba que tiene lugar en el país
Un funcionario iraní ha sorprendido a la prensa al posicionarse públicamente en contra de la discriminación que el gobierno del país islámico lleva a cabo sobre la diversidad sexual.
El funcionario Mostafa Eghlima, presidente de la Asociación de Trabajadores Sociales de Irán, ha defendido enérgicamente que cualquier medida de castigo en contra de las personas homosexuales supone algo « anti-islámico e inhumano ».
« Los homosexuales, a nivel biológico, son diferentes a los demás, pero eso no les convierte en pecadores o en criminales », ha manifestado Eghlima, rechazando cualquier clase de discriminación.
« Esa diferencia biológica de la que hablo es similar a la diferencia de altura, no se puede aislar a cierta gente de la sociedad solo porque, por ejemplo en el caso de la altura, sean más pequeños que los demás », ha manifestado el funcionario iraní.
El presidente de la Asociación de Trabajadores Sociales de Irán ha recordado que « esta sociedad, mediante la policía del gobierno, ha cometido atrocidades contra los homosexuales. Hemos enterrado a estas personas con vida. Les hemos quitado todo. Es inhumano y contrario al islam ».
Las declaraciones de Eghlima se producen en un país que condena a la pena de muerte a los hombres que sean declarados « culpables » de practicar relaciones homosexuales, mientras que las mujeres pueden recibir castigos de hasta 100 latigazos por mantener relaciones con otras mujeres.