Ce 13 juillet, dans un entretient télévisé, Rafi Peretz, leader du parti national-religieux HaBayit HaYehudi (Foyer juif ) mais également ministre de l’Éducation, s’est déclaré favorable aux « thérapies de conversion » pour les individus affichant des « tendances homosexuelles ». Il a même assuré en avoir dirigées. Mais devant la polémique et les appels à démission, il retire ses propos, regrettant leur mauvaise interprétation, sortie du contexte, et condamne cette « pratique » anti-LGBT, qu’il qualifie de « mauvaise et grave ».
« C’est là ma position sans ambiguïté. Je comprends qu’il s’agit d’un traitement invasif et inadapté à la psyché humaine parce que ceux qui y sont soumis souffrent davantage qu’ils ne sont soulagés, et que des vies peuvent être mises en péril par l’apparition de pensées suicidaires », insiste M. Peretz, dans un courrier adressé ce mardi 16 juillet aux établissements scolaires et relayé par timesofisrael. « Je n’ai jamais pensé – et je n’ai très certainement jamais dit – qu’une telle thérapie devait être introduite au sein du système éducatif », poursuit-il, précisant néanmoins que « les homosexuels ont le droit de chercher et de trouver une oreille attentive et une aide auprès de professionnels de manière respectueuse et aimante, et c’est là ce que j’ai voulu dire dans l’interview ».
En dépit de leur inefficacité et dangerosité, et malgré les alertes de l’Association des psychologues israéliens ou du ministère de la Santé notamment, ces pseudos « thérapies » dites « réparatrices » ou de « réorientation sexuelle » restent légales dans le pays, et plutôt bien tolérées dans certains milieux religieux.